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Recensement des terres agricoles à Annaba : Plus de 3.000 dossiers de régularisation à d’étude

Dans le cadre de la circulaire interministérielle concernant la régularisation des terres agricoles, la commission de wilaya d’Annaba a identifié plus de 3.000 demandes de régularisation pour des terres exploitées.

Cette année également, la wilaya d’Annaba a réussi à récupérer plus de 320 hectares de terres agricoles occupées illégalement. Cette démarche vise principalement les terres agricoles de l’État utilisées sans autorisation. En effet, la problématique des « Arouches », ou terres claniques, représente un défi majeur à Annaba. De nombreuses terres enregistrées comme propriétés de l’État sont occupées depuis des décennies par des familles d’agriculteurs en vertu de l’héritage familial. Cette situation sensible se mêle aux origines des agriculteurs, certains occupant ces terres depuis l’Indépendance, voire depuis l’époque coloniale. Il y a lieu de mentionner que le dernier recensement des terres agricoles remonte à 1981, suivi du décret ministériel daté du 28 juillet 2018 concernant les terres agricoles inutilisées. Une grande partie de ces terres demeure inexploitée depuis de nombreuses années. Ceci explique la mise en place d’une opération de régularisation, visant à orienter ces terres vers des filières agricoles porteuses, favorisant ainsi le secteur et générant de nouvelles ressources pour la wilaya d’Annaba. À présent, cette question délicate fait l’objet d’une étude approfondie par la commission d’enquête de la wilaya, chargée de traiter les plus de 3.000 demandes de régularisation déposées jusqu’au 15 juillet 2023. Des préoccupations légitimes surgissent quant aux propriétaires qui n’exploitent pas les terres de l’État qu’ils occupent et qui pourraient se voir les retirer, au profit d’investisseurs capables d’en faire des exploitations agricoles productives. Néanmoins, l’objectif primordial de cette initiative gouvernementale, cruciale pour le programme de développement agricole, est de constituer une base de données du foncier agricole. Cette initiative s’aligne sur les objectifs de l’État visant à garantir la sécurité alimentaire du pays. Pour ce faire, il convient de mettre en place les fondements juridiques nécessaires afin de concrétiser une gestion optimale du patrimoine foncier agricole, assurant ainsi la sécurité des exploitations étatiques.

Soufiane Sadouki

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