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Consommation et santé publique à Annaba : Alerte aux boissons gazeuses frelatées 

En période de grandes chaleurs, où les produits frais et sucrés sont outrageusement consommés, cest la santé publique qui est potentiellement menacée par linjection sur le marché local de boissons gazeuses suspectes, selon une source bien informée. Au même titre que le chef-lieu, les différentes communes que compte la wilaya d’Annaba et notamment les zones rurales, sont inondées par de nouvelles marques de boissons gazeuses, qui sont loin de répondre aux normes requises.

Ces produits, fabriqués dans des laboratoires essentiellement basés dans la région des Hauts Plateaux, échappent à tout contrôle des autorités compétentes. Certaines de ces boissons, vendues en bouteilles de deux litres à des prix nettement inférieurs à ceux des grandes marques telles que Coca-Cola, Pepsi-Cola et Bôna, sont commercialisées entre quarante et cinquante dinars. « Si l’on considère le coût du sucre, des matières premières, des bouchons, des bouteilles, des étiquettes, de la main-d’œuvre et du transport, il est impossible de proposer une bouteille de deux litres à de tels prix », explique un ingénieur. Ce dernier est spécialisé dans la production et la commercialisation de boissons gazeuses et de glaces à Annaba. Selon certaines indiscrétions, les boissons gazeuses en question pourraient contenir des ingrédients qui, avec le temps, se sont avérés dangereux pour la santé, notamment le SIN-950 ou 951, ainsi qu’un taux élevé de substance nocive. Il s’agit, explique-t-on, d’additifs alimentaires ajoutés aux produits pour en améliorer la conservation, l’aspect, le goût, etc. Parmi eux, on peut citer les colorants alimentaires, les conservateurs, les émulsifiants, les épaississants, les stabilisants, les gélifiants, les exhausteurs de goût et les édulcorants. Pire encore, exposés au soleil à longueur de journée sur les trottoirs, ces produits qui inondent les rues sont très dangereux. En effet, selon une étude approfondie d’un oncologue : « La chaleur réagit avec les produits chimiques du plastique de la bouteille, ce qui libère de la dioxine dans le produit consommé ». Ces produits, qui inondent les trottoirs et font certes le bonheur des petites bourses, témoignent du manque de contrôle sur de nombreux produits de consommation courante qui sont définitivement injectés dans le circuit commercial. Nous apprenons, à ce sujet, auprès des cadres de la direction des prix et qualités, que des équipes de contrôle spécialisées mènent actuellement des enquêtes approfondies, incluant des prélèvements d’échantillons qui seront effectués en urgence pour éclaircir cette situation inquiétante. Pour de nombreux économistes d’Annaba, le produit informel a profondément affecté la ville, avec ses ramifications et tentacules étendues à l’infini, étant une machine insatiable, avide et prédatrice, qui ne connaît aucun répit.

B. Salah-Eddine 

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