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Faut-il s’inquiéter ?

Le président du mouvement national El Bina, Abdelkader Bengrina a jeté un gros pavé dans la marre en annonçant avec une quasi-certitude que la Tunisie va «bientôt» normaliser ses relations avec Israël. Cette déclaration qu’il a faite lors d’un colloque portant sur les «aspects de la crise au Niger», a glacé le sang de beaucoup d’observateurs, compte tenu des implications inévitables de cette (mauvaise) perspective sur notre sécurité nationale.  En effet, si d’aventure la Tunisie venait à rejoindre la longue liste des normalisateurs, l’Algérie se retrouverait alors coincée entre deux pays qui auront déroulé le tapis rouge aux dirigeants de l’entité sioniste. Du coup, il y a tout lieu de craindre les dommages collatéraux d’une telle éventualité, tant Israël agit comme un microbe dans le corps malade d’un monde arabe gangréné par la corruption, l’indignité et la lâcheté.   Il est en tous les  cas difficile de croire que cette révélation extrêmement préoccupante d’Abdelkader Bengrina soit un un «acte isolé».On imagine mal le chef du parti islamiste connu pour sa proximité avec les centres de décision ait inventé cette histoire.  Ceci d’autant plus qu’il a pris le soin de donner quelques détails de cette sulfureuse affaire.En précisant par exemple qu’un haut dignitaire d’un pays du Golfe (les Emirats arabes unis en l’occurrence) se serait rendu dernièrement et secrètement chez le président Kaïs Saïed auquel il a promis une aide financière conséquente en contrepartie d’une normalisation avec Israël. Une information qui a été tout de même ébruitée par les médias tunisiens et émiratis appuie Bengrina.   Pis encore, le très contesté président tunisien a limogé la Première ministre Najla Bouden sans aucune explication, renforçant ainsi l’affirmation du chef du mouvement Al Bina pour qui, la Tunisie va inéluctablement normaliser ses relations avec Israël «bientôt» voire «très bientôt». Il est d’autant plus «convaincu» qu’il a exprimé le souhait que l’État algérien «reste vigilant après les récentes visites en Tunisie, afin d’empêcher que cette normalisation  se produire». C’est dire que l’affaire est éminemment sérieuse et hautement inflammable pour l’Algérie et pour toute la région du Maghreb, alors même qu’on parle d’un haut responsable mauritanien qui aurait séjourné dernièrement à… Tel Aviv.  Curieusement cet activisme souterrain d’Israël pour faire plier la Tunisie intervient au moment où notre pays a le regard rivé vers le Niger où un coup d’État militaire risque d’embraser toute la sous-région du Sahel et du Sahara. Il faut donc absolument empêcher que la Tunisie ne tombe dans les bras de l’entité sioniste. Nous n’avons plus le choix, c’est une question de sécurité nationale.

Par Imane B

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