De nombreux dépotoirs sauvages minent la vie rurale à Mila. Créés par les riverains dans la proximité immédiate des forêts, ils sont devenus, au fil des années, une réelle menace pour le couvert naturel des régions concernées. Pas moins de quatre points noirs sont toujours recensés dans la wilaya, à savoir les décharges sauvages d’Ain Thin, sise dans la commune de Tadjenanet, de Beni Foughal (Layadi Barbas), de Boutouatou (Chigara) et d’Amoula (Rouached). Situées à l’orée des forêts, elles ont été plus d’une fois le point de départ d’incendies. Sans la vigilance des forestiers et leurs interventions rapides, l’on aurait certainement vécu des drames. Si le dépotoir de la commune de Rouached n’a pas suscité d’inquiétudes jusqu’à présent, ce n’est pas la même chose ailleurs. En effet, à Tadjenanet, à Layadi Barbas et à Chigara, les forestiers ont été inquiétés plus d’une fois depuis l’avènement de la canicule, à cause de ces décharges sauvages. Ces dernières continuent de tenir en haleine les services de l’Etat et les populations locales. Les services de la direction de la Conservation des forêts y ont enregistré au moins quatre incendies, durant les mois de juillet et août passés. Leur première intervention remonte au 19 juillet, dans la région de Boutouatou, relevant de la commune de Chigara. L’incendie a malheureusement pu atteindre la forêt de conifères et les maquis de la région, causant des dégâts non négligeables. Le 24 juillet et le 2 août passés, elles sont intervenues pour circonscrire les flammes ayant pris dans le dépotoir de Layadi Barbas, à la lisière de la forêt de Beni Foughal. Elles ont également été mobilisées pour intervenir à la décharge d’Ain Thin, dans la commune de Tadjenanet, toujours en date du 2 août. Mis à part ceux de Boutouatou, les feux partis des autres décharges n’ont fort heureusement pas causé de gros dégâts.La question qui se pose désormais est de savoir ce que les parties compétentes feront pour éradiquer ces décharges et, par la même, sécuriser un peu plus le patrimoine forestier. Un début de réponse peut être trouvé à Rouached, où le problème posé par la décharge d’Amoula semble avoir été résolu. Abdelaziz Boughdid, adjoint au maire de la commune, nous a indiqué, samedi 12 juillet, qu’aucun départ d’incendie n’a été recensé, cette année, depuis ladite décharge. Une préservation des forets rendue possible grâce aux efforts conjugués de sensibilisation et de surveillance de l’endroit: « L’année passée, des étincelles parties de la décharge d’Amoula ont provoqué des incendies dans la forêt éponyme. Cette année, fort heureusement, la saison estivale touche à sa fin sans qu’on ait enregistré de problèmes». Pour rappel, l’été dernier, des cigognes, qui picoraient dans un tas d’ordures en feu avaient soulevé des gerbes de déchets enflammés, qui avaient fini, la brise aidant, par atteindre la forêt et y provoquer un incendie.
Kamel B.
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