La lutte contre le trafic de psychotropes déclenchée depuis des années par les services de sécurité algériens prend la tournure d’une guerre totale déclarée cette mafia de narcotrafiquants, qui veut transformer les jeunes, mais également les moins jeunes, en des « zombies » sans âme, ni volonté. Il ne se passe pas un jour sans que des informations ne fassent état de la mise en échec d’une tentative d’introduction d’importantes quantités de prégabaline. Mais les quantités qui passent à travers le dispositif sécuritaire font des ravages parmi une jeunesse livrée à elle-même, poussant des dizaines de personnes au suicide et au délabrement mental ! Il s’agit d’une véritable course contre la montre que les services de sécurité livrent quotidiennement à ces « monstres ». La côte d’alerte est atteinte, et il faudrait un sursaut de l’ensemble de la société pour les mettre hors d’état de nuire. Dans un communiqué rendu public hier, mardi, les services de la gendarmerie nationale de la wilaya d’El Oued ont annoncé avoir intercepté près de 500.000 comprimés psychotropes et une arme à feu de type Kalachnikov. Agissant sur la foi de renseignements faisant état d’une tentative de transit d’une importante quantité de produits psychotropes, et « en vue de coordonner les efforts avec les autres organes de sécurité pour lutter contre le crime organisé, une patrouille conjointe a été mise en place, composée de la brigade régionale de la gendarmerie nationale de Mih Ouansa et Oued El Alenda, entre El Oued et Touggourt (ndlr),la brigade de sécurité et d’investigation N 1 d’El Oued, et de la brigade mobile des douanes d’El Oued, afin de bloquer toutes les potentielles issues », note la même source. Le plan mis en place a permis d’intercepter le véhicule en question qui transportait « trente (30) cartons de produits psychotropes, soit 449.415 gélules de type Prégabaline 300 mg, ainsi qu’une arme à feu de type Kalachnikov, avec un chargeur contenant 27 balles réelles », ajoute le communiqué. L’enquête déclenchée a permis l’identification des autres éléments du réseau, en l’occurrence deux personnes en état de fuite. Il est à rappeler que cette opération a eu lieu quelques jours seulement après une grosse prise effectuée dans la même région. Sans compter les saisies opérées la semaine dernière par les services de sécurité à Khenchela, Tébessa et Béjaïa ! Mais où sont-ils, la société civile, l’élite intellectuelle, les médecins et ceux qui se sont donnés le statut d’influenceurs ? Qu’attendent-ils pour agir ?
Mohamed Mebarki
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