Le marché central de la ville de Biskra, où s’agglutinent chaque jour des centaines de clients pour effectuer leurs emplettes en fruits et légumes, est dans un état déplorable et lamentable. Ce constat est signalé par les riverains, depuis des années. Les membres d’associations et des activistes sur les réseaux sociaux, ne lésinant pas sur les publications, les commentaires et les vidéos corroborant leurs dires. Lakhdar Seddas, wali de Biskra, a programmé une sortie de terrain, qui s’est déroulée en début de semaine passée, samedi 13 août 2023, pour constater de visu la situation de cet espace commercial, Ce qu’il y a vu est une véritable ignominie, suscitant la honte et dénotant d’un laisser-aller indigne de la Reine des Ziban, ont souligné des riverains. En effet, ce marché central est entouré d’égouts, d’où suintent des eaux usées pestilentielles et nauséabondes, ses locaux du rez-de-chaussée et de l’étage supérieur sont abandonnés ou transformés en dépotoirs. Les détritus et les déchets, ainsi que des excréments constellent les lieux. La nuit tombée, il se mue en antre de tous les fléaux sociaux et d’actes répréhensibles et illégaux, est-il rapporté. Il est vrai que son architecture ne répond pas à la socio-psychologie des clients, préférant les lieux ouverts et qui se dirigent volontiers vers les étals encerclant cette construction au lieu d’y pénétrer, explique-t-on. Visiblement écœuré et dépité par l’ampleur du mal touchant ce marché populaire, le wali de Biskra a longuement discuté avec les marchands et les habitants de cette partie de la ville. Il a demandé à ses collaborateurs d’élaborer un album de photographies recensant les insuffisances, les dégâts et l’état de dégradation de ce marché. En écho à cette visite du premier responsable de l’exécutif de la wilaya, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC), Tarek Djoudi, a invité avant-hier mardi 15 août, ses collaborateurs, un bureau d’étude et des membres de la société civile à une séance de travail, consacrée au marché central et aux solutions et propositions pour le réhabiliter et lui redonner une physionomie et des aménagements digne de la Reine des Ziban, a-t-on appris. Ce marché sera-t-il détruit et remplacé par une structure moderne, conforme aux normes internationales ? Sera-t-il l’objet d’une opération de réhabilitation, avec des travaux de maçonnerie et une révision de son mode de fonctionnement ? Bénéficiera-t-il de simples mesures de rafistolage et de replâtrage ? S’interrogent les citoyens, restés dans le flou quant à l’avenir de la structure. En tous cas, il est à noter que le fait que les autorités locales se penchent enfin sur ce problème recueille l’aval et la satisfaction de tous les habitants de Biskra.
Hafedh Moussaoui
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