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Commerce et spéculation à Annaba : Les détaillants accusent les intermédiaires

Approchés, des commerçants pointent du doigt les fournisseurs pour avoir potentiellement gonflé leurs bénéfices au détriment de tous. Le consommateur, quant à lui, se retrouve en dernière position dans cette chaîne spéculative et paye le prix fort, sans rechigner, mais à contrecœur. Le contrôle des prix, qui pourtant accomplit un travail considérable, est accusé. Les principaux bénéficiaires de ce commerce lucratif semblent être les intermédiaires entre l’usine, le grossiste et le détaillant. Dès qu’un produit de consommation courante disparaît des étals, il faut sattendre à une hausse de prix. Leffort de lOffice Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC), pour réduire les prix des légumes secs, portera-t-il ses fruits et incitera-t-il les autres acteurs à revoir leurs tarifs à la baisse ? Les épiceries et supérettes n’ont pas manifesté la moindre réduction sur les anciens prix des légumes secs, observant même une légère augmentation. Par exemple, un kilo de pois chiches conditionné s’affiche à 490 dinars. Le prix du kilo de poulet, quant à lui, atteint 490, voire 500 dinars, et les raisins de table en provenance de la plaine d’Annaba se vendent entre 350 et 400 dinars. Dautre part, les marchands de lait se plaignent de la vente concomitante exercée par les distributeurs qui imposent du lait de vache vendu à cent dinars le sachet, ou du petit lait, voire des sachets de jus douteux appelés « cherbet ». Le Marché d’Intérêt National (MIN) semble être, pour sa part, le terrain de jeu des mandataires qui fixeraient leurs prix aux marchands de fruits et légumes selon leur humeur du moment. La question qui se pose par les commerçants est de savoir si tous ces intermédiaires s’acquittent de leurs obligations fiscales ou non.

Ahmed Chabi

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