Après de longues années de vaches maigres, l’aigle noir Setifien est placé sous la coupe de Sonelgaz, l’une des plus grandes entreprises nationales. Attendue depuis des décades, la décision des pouvoirs publics fait le bonheur des fans ententistes. Le misérabilisme d’une gestion chaotique fait partie du passé. La récurrente crise financière, principale source des malheurs de l’ESS, des dernières années est un souvenir éphémère. Néanmoins, la passation du témoin a connu des retards et des couacs. La fausse résistance de certains actionnaires de l’assemblée générale de la défunte Société Sportive Par Action (SSPA) a mis du sable dans le transformateur électrique. Un tel couac n’est pas sans conséquences sur la reprise du travail de l’aigle noir nouvelle version. Comparativement à d’autres sociétaires de la ligue 1, la formation phare d’Ain Fouara, qui a débuté les entrainements le 10 août courant, a bouclé la première phase de la période préparatoire hier. Le ”retard” enregistré a faut-il le rappeler, lourdement impacté le mercato estival des setifiens, contraints de parer au plus pressé et de puiser dans la ‘’réserve’’ des autres. Héritant d’une situation des plus complexes, le staff technique se met dans l’habit de pompier et opte pour un biquotidien permanant. Ainsi, le collectif placé dans d’excellentes conditions de travail à l’école supérieure de l’hôtellerie et de restauration d’Ain Benian, a été soumis à un plan de charge démentiel constitué de deux séances d’entrainement/jour. Avec 16 séances à la clé, le staff technique a, sans nul doute, atteint les objectifs tracés pour ce premier conclave marqué par des arrivées, des tests concluants et d’autres non. Les matchs amicaux sont programmés pour le deuxième regroupement prévu du 23 août courant au 5 septembre prochain, au site Tunisien d’Hammam Bourguiba. Avant d’entamer le deuxième cycle préparatoire, la nouvelle mouture de l’aigle noir sétifien, appartenant en principe à son environnement, notamment ses fans, sera présentée aujourd’hui samedi 19 août, non pas à Sétif où se trouve pourtant le siège de la nouvelle filiale du groupe Sonelgaz, mais à Ain Benian, à mille lieues du fief des inconditionnels des noir et blanc s’expliquant mal la ”sortie” des nouveaux propriétaires du club. La presse locale qui a, de tout temps, réclamé le parrainage de l’aigle noir et la levée du gel sur le complexe sportif de 50.000 places est bizarrement ignorée. Ne disant pas son nom, la marginalisation de la presse locale accomplissant de fort belle manière son rôle de presse de proximité, ne passe pas. La presse locale qui a couvert de très grands évènements de divers secteurs, a accompagné l’Entente de Sétif dans la grande aventure de la Coupe Arabe et de la champions League africaine ponctuée en 2014 par une deuxième étoile et a assuré la couverture de la coupe du monde des clubs organisés au Maroc (décembre 2014), a le potentiel pour couvrir la présentation du nouvel effectif, renouvelé à 90%. Connaissant tous les secrets et coulisses du club phare de l’antique Sitifis, la presse locale est très bien outillée pour non seulement assister mais marquer de son empreinte la conférence de presse bouclant la cérémonie. Lancée à travers un communiqué laconique, l’information est pléthorique en non–dits. S’apparentant à du mépris, l’incompréhensible ’’délocalisation’’ de la présentation de l’effectif d’un club où la communication n’a jamais été son fort, ouvre la porte à moult interrogations. L’Entente et la ville de Sétif ne manquent pas d’infrastructures pour organiser une telle cérémonie. On aurait dû emboiter le pas aux grands clubs européens, trouvant un malin plaisir, à présenter leurs nouvelles ‘’stars’’ dans leurs stades respectifs. L’historique stade du 8 mai 1945 pouvait facilement accueillir cette première de l’ESS version Sonelgaz. Qui est l’initiateur d’une telle idée ? A-t-on jugé, que la presse locale n’a pas la dimension du ’’show’’ ? A-t-on estimé qu’un tel évènement, n’ayant rien de particulier, soit exclusivement l’apanage des échotiers de la capitale ? Les responsables d’un tel impair, ceux qui ont pris la décision de snober aussi bien les socios que la presse locale, font fausse route et se trompent lourdement. Pas du tout fortuit, le ratage de la ‘’cellule’’ n’empêchera pas, pour autant, les reporters locaux, dont certains sont des ententistes invétérés, de continuer à couvrir les péripéties de l’Entente de Sétif qui n’avait pas besoin d’une aussi grotesque bourde...
A Bendahmane
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