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Développement à Oum El Bouaghi : Arbres, ultime barrage contre le Sahara

Le Haut-Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) a lancé plusieurs programmes, visant à donner une nouvelle impulsion au développement des zones steppiques de 24 wilayas, dont celle d’Oum El Bouaghi. L’un des plus importants est celui touchant les hauts plateaux, avec le lancement en bloc de plus de 500 Projets de Proximité de Développement Rural (PPDR), pour un montant global de quinze milliards de dinars. La région des Aurès, dont Oum El Bouaghi fait partie, a été, à maintes reprises, citée comme étant lexemple type de la région intermédiaire, semi-aride, qui constitue une zone tampon entre le climat aride du Sahara et celui humide du littoral. Les spécialistes en matière de mise en valeur des terres semi-arides, comme celle d’Aïn Zitoune au sud d’Oum El Bouaghi ou encore Ouled Zouaï au sud d’Aïn M’lila, préconisent la plantation dun maximum darbres et de végétaux, pour stopper lavancée du désert tout en sauvant des milliers d’hectares menacés de désertification, avec en relief la fixation des populations locales autour dactivités rentables. Divers intervenants, versés dans le domaine de la protection de lenvironnement et des forêts, exhortent les planificateurs à mettre à niveau le rempart que constitue le fameux barrage vert, qui protège les terres fertiles contre la montée du sable et de la désertification. Tout en recommandant le reboisement des terres appartenant au domaine public, à raison d’au moins 200 hectares par an. Cest dans cette logique quil a été préconisé de prendre des mesures pour encourager les agriculteurs, de la région sud d’Oum El Bouaghi, à opter pour larboriculture à outrance, dans le but de réussir une mutation positive de toute une région et d’éviter la dégradation des sols fertiles. Bon nombre dagriculteurs continuent de cultiver encore et toujours les terres, appauvries au fil du temps, en basant leurs espoirs sur la céréaliculture, qui rapporte peu dans les zones semi-arides. Pour rappel, la région des Aurès possède d’énormes potentialités naturelles, une planification judicieuse peut stimuler l’essor des terres steppiques, qui s’étalent sur une superficie de 32 millions dhectares, répartis entre une vingtaine de wilayas des hauts plateaux. La steppe constitue un territoire vital pour sept millions dhabitants, dont la majeure partie tire ses revenus de l’élevage d’ovins, dont le nombre total est estimé à seize millions de têtes.

N. Bakha

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