Près de 8000 maîtres-assistants (classe B), titulaires de diplômes de magistère ou de doctorat, ont été recrutés dans les différents établissements universitaires, a annoncé, hier dans un communiqué, le ministère de l’Enseignement supérieur. « Dans le but d’éradiquer le chômage chez les porteurs des diplômes de magistère et de doctorat, et sur la base des propositions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, approuvées lors du Conseil des ministres du 14 mai 2023, le ministère a procédé au recrutement de près de 8000 maîtres-assistants classe B dans les différents établissements universitaires », indique la même source. Le ministère a fait état, dans le même cadre, d’une « opération pour le recrutement de 1.409 maîtres-assistants hospitalo-universitaires, et de 693 enseignants-chercheurs (classe B) dans les centres de recherche, pour un total de plus de 10.000 postes budgétaires ». « Cette opération, la plus importante dans l’histoire de l’université algérienne, reflète le grand intérêt et les efforts fournis par l’Etat au profit de cette catégorie », a souligné le ministère. Intervenant en mai dernier lors d’une plénière à l’APN, le ministre avait fait savoir que le recrutement des titulaires de magistère et de doctorat serait effectué selon plusieurs formules, dont le recrutement sur titre aux postes de maîtres-assistants-catégorie B- le recrutement aux postes de chercheurs permanents, ou encore sous forme de contrats dans l’enseignement ou la recherche. De leur côté, les titulaires de doctorat et de magistère rassemblés sous la bannière d’une coordination nationale, qui sont à leur 7ème année de protestation, continuent à exiger du ministère la communication du nombre exact des postes vacants. Ils ont appelé les responsables du ministère à plus de transparence et à plus d’équité envers les diplômés salariés, qui ont toujours entretenu l’espoir d’enseigner à l’université. Ils sont des milliers dans cette situation. Quelle démarche va-t-on adopter pour les convaincre ? N’est-il pas opportun que le MESRS sorte de sa posture attentiste pour dire à tout le monde que recrutement à l’université ne devrait pas exposer cette dernière institution à l’opportunisme des uns et les ambitions personnelles des autres. L’université algérienne, qui peine à se retrouver une place honorable dans le classement des établissements universitaires établi par des centres spécialisés, a tout intérêt à se conformer rigoureusement aux critères de la compétence, loin de toute idée d’une assistance sociale.
M.M
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