Le projet de la liaison ferroviaire, reliant Aïn Beïda à Khenchela est en phase d’être relancé, selon des sources officielles, qui indiquent que le dossier est aux mains des planificateurs centraux, chargés des projets structuraux, dont ceux de l’extension et de la réhabilitation des réseaux de chemins de fer. Ce projet qui focalise les regards, a été, rappelons-le, inscrit et validé au niveau du ministère des Transports depuis de nombreuses années mais il a été reporté, en raison de la conjoncture économique et financière qu’a traversé le pays à l’époque.
Sachant que l’enveloppe financière prévisionnelle nécessaire pour sa concrétisation sur le terrain a été estimée, selon des sources ministérielles, à 5.100 milliards de centimes, c’est donc à la commission nationale de validation des mégaprojets que revient la responsabilité de déterminer le moment propice pour lancer les travaux, par tranches si nécessaire, en suivant les moyens financiers dont dispose l’État. Le projet en lui-même ne pose pas de problèmes techniques, selon les études de faisabilité, l’avant-projet sommaire et l’avant-projet détaillé pour la construction de l’infrastructure en question. De toute évidence, les travaux seront basés sur le tracé de l’ancienne ligne de chemin de fer Aïn Beïda – Khenchela, ouverte en 1905, à l’époque coloniale, et fermée en 1973, soit plus d’une décennie après l’indépendance de l’Algérie. D’une longueur initiale de plus de 52 kilomètres, avant d’être prolongée de deux kilomètres de plus, la voie ferrée métrique Aïn Beïda – Khenchela, a été au tout début classée d’intérêt local, avant d’être reclassée d’intérêt national, après son intégration théorique aux réseaux de chemins de fer de la région est du pays, sous forme d’une ligne unique de 146 kilomètres, partant d’Ouled Rahmoune dans la wilaya de Constantine jusqu’à Khenchela. En tout état de cause, les cadres qui se sont relayés à la tête du secteur des transports, considèrent que la réalisation d’une voie ferrée reliant Oum el Bouaghi à Khenchela, en passant par Aïn Beïda, est particulièrement important, allant dans le sens de la dynamisation de l’économie régionale, d’une diversification des échanges et de la valorisation des ressources à échelle ouverte. Surtout que cet ensemble d’ouvrages fera inévitablement jonction avec la fameuse ligne ferroviaire Aïn M’lila-Tébessa, longue de 162 kilomètres, actuellement fonctionnelle et jouant le rôle d’une boucle ferroviaire de premier plan.
Nasreddine Bakha
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