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Reine de l’été et amie des pauvres : La figue de barbarie s’impose à Guelma

Bien que cédée à des tarifs jugés excessifs par rapport aux années précédentes, où la pièce ne dépassait pas les cinq dinars, la figue de barbarie, aujourd’hui à vingt, voire trente dinars, est en train, bon gré mal gré, de détrôner tous les autres fruits de saison, tels que les raisins, les pastèques, les poires, les prunes et autres melons, pêches, et abricots. Ces derniers sont maintenus généralement à un prix quasiment inabordable pour les petites et moyennes bourses. Présenté dans des cagettes, avec toutefois cette tromperie commune à tous les négoces, consistant à mettre en avant les meilleures pièces, histoire d’appâter les clients, ce fruit qu’on appelle aussi poire-cactus est sollicité même par les familles aisées. Il est très prisé pour sa chair sucrée et juteuse mais surtout pour sa haute teneur en calories, ainsi que pour ses propriétés thérapeutiques, spécialement pour les personnes souffrant de soucis intestinaux, c’est du moins ce qui est avancé par les diététiciens. Poussant presque naturellement dans les zones à climat chaud et à terre aride, ce fruit ne nécessite pas d’entretien spécial. Sa cueillette en revanche n’est pas dénuée de difficultés, à cause des épines couvrant les palettes qui le portent. Il constitue une source de gains intéressants, pour les pauvres gens qui en vendent, parfois en grande quantité, afin de s’assurer une rémunération intéressante, leur permettant de voir venir, pendant toute la durée de sa production. Industriellement parlant, la figue de barbarie, dont il existe une usine de transformation dans la wilaya de Souk-Ahras, plus exactement à la commune de Sidi Fredj, est utilisée dans la fabrication de plusieurs produits alimentaires, tels que la confiture, la gelée et le jus. Elle est, en outre, non seulement utilisée pour les produits cosmétiques et de soins de la peau, mais également pour l’aliment du bétail. Pour cette raison, de grandes superficies en sont couvertes aujourd’hui et cette culture est en train de gagner du terrain, depuis que les industriels ont goûté à des bénéfices intéressants.

Hamid Fraga

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