C’est à travers les réseaux sociaux que les hashtags(*) « Sauvons Skikda Priorité Santé Nationale Hôpital Grands Brûlés En Danger » ont été lancés, à l’initiative du Dr. Mohamed Tahar Aissani(**). Il adresse via cette opération un appel aux plus hautes autorités du pays, notamment au président de la République, concernant la situation alarmante qui prévaut dans la wilaya de Skikda. Dans cette région, le projet de construction de l’hôpital des grands brûlés, un établissement crucial pour la prise en charge des victimes de brûlures, demeure inachevé depuis son lancement en 2012. Cette situation critique met en péril la vie de nombreux citoyens de la région est du pays, en particulier ceux de la zone pétrochimique de Skikda. À l’origine inscrit dans le premier plan quinquennal de 2004-2009, ce projet aurait dû être finalisé en 2016. Cependant, malgré les ressources financières supplémentaires allouées et les directives émises par les autorités supérieures pour accélérer les travaux, des obstacles persistants, principalement liés à des problèmes financiers, ont entravé sa réalisation. L’absence de cet établissement de santé spécialisé a des répercussions désastreuses : les patients gravement brûlés se trouvent contraints d’être transférés vers d’autres villes, ce qui retarde les soins vitaux et complique le processus de rétablissement. En effet, le traitement des brûlures requiert une prise en charge extrêmement spécialisée, une rééducation prolongée, ainsi qu’une hospitalisation de longue durée. Chaque jour d’attente accroît le risque de décès des patients et accentue la charge qui pèse sur leurs familles. Outre le calvaire enduré par les brûlés, la région subit également de lourds impacts économiques et sociaux. Les employés de la zone pétrochimique de Sonatrach, exposés aux dangers d’accidents industriels, ont besoin d’une structure médicale adéquate, pouvant intervenir rapidement en cas de brûlures sévères. Les incendies récents ayant frappé la wilaya de Skikda ont clairement souligné la nécessité urgente d’avoir un établissement opérationnel pouvant faire face aux sinistres. Il est utile de savoir que l’hôpital des grands brûlés de Skikda, d’une capacité de 120 lits, ne représente pas seulement un établissement de soins, mais incarne également un symbole d’espoir et de progrès pour la région. Sa concrétisation générerait la création de 500 emplois, dont soixante médecins spécialistes et généralistes, contribuant ainsi à la croissance économique locale. De plus, il allégerait la pression sur les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) d’Annaba et de Constantine, qui sont actuellement sollicités pour prendre en charge les cas graves de brûlures en provenance de Skikda. « Face à cette situation critique, en tant que citoyens responsables, nous lançons un appel urgent aux autorités nationales. Nous sollicitons leur intervention décisive pour surmonter les obstacles entravant la finalisation de cet hôpital essentiel. Assurer la santé et le bien-être de nos concitoyens constitue un devoir collectif. Il est impératif que nous nous mobilisons et exigeons des mesures concrètes et immédiates pour sauver des vies ! Ensemble, faisons de la santé une priorité nationale, garantissant ainsi un avenir plus sécurisé pour la région est et ses habitants. Les vies de nos concitoyens ne peuvent plus être mises en attente ». conclut le Dr Aissani dans son communiqué.
(*) mot-clé précédé du signe #, permettant de retrouver tous les messages d’un microblog qui le contiennent.
(**) Dr. Mohamed Tahar Aissani est médecin spécialiste en anatomie et cytologie pathologiques, ayant également une formation en médecine de l’environnement, président de la commission régionale de déontologie médicale de la région d’Annaba et membre de la Section Ordinale Nationale des médecins (SON).
Imed Moues
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