Le développement local dans la commune de Ferdjioua est à plusieurs vitesses. Si les villages, nombreux, relevant de cette daïra de l’ouest de la wilaya, ont vu leurs physionomies évoluer à la faveur des programmes de développement qui leur ont été consacrés, certaines agglomérations secondaires continuent de pâtir du sous-développement. C’est notamment le cas de la bourgade d’Erramla, agglomération secondaire située à l’ouest de la commune. Bien qu’habitée par des milliers d’âmes, elle ne dispose toujours pas des moindres commodités de la vie moderne. Ni éclairage public, ni assainissement, ni aménagement, ni eau potable en quantité suffisante ! En effet, ces commodités restent parmi les revendications régulières de la population locale. En ce qui concerne l’assainissement, la population locale continue de faire contre mauvaise fortune bon cœur, en recourant toujours aux fosses septiques pour se débarrasser des eaux usées. A cet effet, une source locale a affirmé, tout récemment, à L’Est Républicain : « La majeure partie des habitations de cette localité emploie encore les fosses septiques en lieu et place du réseau de drainage des eaux polluées ». En outre, les riverains déplorent l’inexistence de l’éclairage public. Cette déficience, précise notre informateur, a d’énormes incidences sur la qualité de la vie et sur la sécurité des individus, surtout en période nocturne. « On a plusieurs fois pris attache avec les responsables locaux. Nous leur avons expliqué notre galère et revendiqué l’équipement de notre mechta d’un système de drainage des eaux souillées et d’éclairage nocturne ; mais en vain ». Les habitants de Erramla déplorent, par ailleurs, la sous-alimentation en eau du robinet de leurs foyers. « L’eau qui arrive dans les maisons est quantitativement très insuffisante. Le réseau d’AEP (Alimentation en Eau Potable, ndlr) de la localité est vétuste. Une bonne partie du précieux liquide destinée à la consommation se perd à cause des fuites », déplore-t-on. Aussi, les autorités sont appelées à penser à rénover l’ancien réseau, ou du moins les segments qui ont montré des signes visibles de défaillance, afin d’améliorer, un tant soit peu, l’approvisionnement de la population. Notre source note, par ailleurs, la dégradation des rues et ruelles de leur agglomération. « Les routes ne sont pas bitumées. Elles sont impraticables en hiver, à cause de la boue et des eaux de ruissellement, et invivables en été, à cause de la poussière. » Contacté à ce propos, un élu de l’Assemblée Populaire Communale (APC) a reconnu le caractère légitime des doléances citoyennes et a promis que beaucoup de ces problèmes seront pris en charge dans les plans de développement à venir.
Kamel B.
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