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Rupture des stocks d’anesthésiants à Guelma : Si vous avez une rage de dents, cherchez ailleurs !

Pour se faire enlever une dent dans les polycliniques publiques de Guelma, il va falloir désormais prendre son mal en patience, faute d’anesthésiant. En raison du manque de ce produit, les interventions de chirurgie dentaire sont actuellement suspendues dans toutes les structures hospitalières de la wilaya, où les chirurgiens-dentistes sont astreints, malgré eux, au chômage technique. Les cabinets dentaires privés font également face à la même situation, qui semble s’éterniser. Ce phénomène se produit malgré les assurances données par les hauts responsables du secteur de la Santé, qui affirment que le marché est actuellement suffisamment approvisionné pour surmonter la crise conjoncturelle, causée par l’étape transitoire, de l’intégration totale de ce produit absolument essentiel dans le système de santé national. «  Je viens de me faire signifier que je ne peux pas prétendre à l’extraction de ma molaire qui me cause des douleurs atroces la nuit. Le surveillant médical m’a en effet fait comprendre qu’il faut revenir un autre jour étant donné que le stock d’anesthésiant est à zéro. Je suis vraiment déçue car je croyais que j’allais enfin être débarrassée de cette dent cariée qui me fait passer des nuits blanches à souffrir de douleurs insupportables », a confié une jeune fille que nous avons rencontrée par hasard, à la sortie d’une polyclinique dans une commune rurale. Cette véritable pénurie, qui s’était déjà manifestée au printemps passé, avait été expliquée par Ali Aoun, alors ministre de l’Industrie Pharmaceutique. En effet, il avait mentionné la suspension unilatérale de l’approvisionnement du marché national par le principal fournisseur du pays dans ce domaine. Le nouveau fournisseur a quant à lui imposé des tarifs trois fois plus élevés. Ce scénario avait conduit, à l’époque, à une situation de pénurie inévitable. Le ministre avait assuré, à cet effet, que trois unités de fabrication danesthésiants allaient être établies à Oran, Batna et Tipasa, afin de mettre fin, de manière permanente, aux problèmes de pénurie épisodique. En attendant que ces trois unités entrent en activité, les patients devront faire preuve de patience.

Hamid Fraga

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