Les ménages doivent être vigilants, car leur portefeuille fait face à une intensification des dépenses sans précédent. Les fournitures scolaires et les vêtements de rentrée en font partie, tout comme les produits alimentaires aux prix exorbitants. La vedette du jour est la volaille. Ce produit atteint désormais le prix de 530 dinars le kilo au marché couvert, et est un peu plus cher dans les quartiers nord. Autrefois, cet aliment était une option « low-cost » pour les petites bourses en raison de son prix abordable par rapport à celui de la viande rouge ou du poisson. Cette hausse, dont les raisons restent floues, est souvent justifiée par une prétendue augmentation du coût des fourrages pour ces animaux, ce qui entraîne une hausse de son prix de vente. Face à une telle situation, le consommateur, première victime de ce déséquilibre économique, devra soit boycotter cette affaire en refusant d’acheter à ce prix-là, soit s’adapter à la réalité et accepter les faits. Auparavant, ces hausses étaient ressenties durant des périodes bien définies, à savoir le mois du Ramadhan ou les fêtes de l’Aïd, mais maintenant, elles sont présentes pendant la majeure partie de l’année. Les réseaux sociaux, quant à eux, sont parmi les moyens les plus envisageables pour les consommateurs afin de faire part de leurs opinions aux autorités concernées. Plusieurs pages Facebook ont lancé un appel au boycott des boucheries de viande blanche pour faire passer leur message. « Par principe, je n’achèterai pas de poulet tant que le prix ne redeviendra pas normal, et je suis catégorique à ce sujet », confie un consommateur abasourdi à la sortie du marché couvert du centre-ville. Une sexagénaire ajoute : « À ce prix-là, je préfère acheter de la viande ou encore des sardines, mais certainement pas du poulet ». Le tarif des escalopes de poulet a également augmenté logiquement, passant à 1.100 dinars au lieu des 700 et 800 dinars habituels. Pour dresser un bilan assez général de la situation, le poulet est devenu inaccessible, la viande rouge est excessivement chère, le poisson est à éviter en période de chaleur en raison de problèmes de conservation, et le thon en conserve est suspect en raison d’un décès enregistré dans une wilaya limitrophe. Alors, quelle viande devrait donc manger le consommateur ? Quelle alternative moins coûteuse que la volaille peut-il choisir ? Alors que les consommateurs font face à des défis économiques croissants, il convient de se demander si cette hausse des prix poussera davantage de personnes à se tourner vers des options alimentaires alternatives telles que des produits à base de plantes. Par exemple, le seitan, un substitut de viande à base de gluten de blé, gagne en popularité dans le monde culinaire en raison de sa texture et de son goût similaires à ceux de la viande. Ce produit, riche en protéines, pourrait être une option à envisager pour les citoyens contraints de réduire leur consommation de viande.
K. Khadidja Rayenne
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