De nombreux résidents du lotissement rural Sassi Gamra dans la ville de Messaoud Boudjeriou, situé dans la daïra d’Ibn Ziad, souffrent depuis plus d’une décennie de l’absence d’électricité dans leurs habitations, bien que le réseau d’éclairage public du lotissement soit électrifié. Pendant tout l’été, les habitants ont tenté de se rafraîchir comme ils pouvaient, souvent en utilisant des éventails. Certains résidents ont partagé avec la presse leurs difficultés, expliquant qu’ils ont obtenu ces logements dans le cadre du logement rural dès 2011. À cette époque, les premières familles ont emménagé et les infrastructures d’approvisionnement en eau potable et en gaz ont été mises en place, mais l’électricité reste absente. « Nous nous débrouillons en empruntant l’électricité chez les voisins qui ont des compteurs électriques. Cependant, ces voisins nous fournissent seulement la quantité minimale nécessaire pour faire fonctionner des appareils essentiels tels que l’éclairage, la télévision et le réfrigérateur », a expliqué un résident. Face à cette situation, les habitants ont collectivement acheté un câble électrique de 600 mètres pour se connecter aux maisons voisines. Le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Messaoud Boudjeriou, Aissa Lebied, a répondu à une question à ce sujet hier, mercredi 23 août, en expliquant que la situation est bien connue. Le lotissement comprend environ 180 parcelles avec autant de maisons habitées. Toutefois, les occupants n’ont toujours pas pu bénéficier de l’extension du réseau électrique, étant obligés de se fournir auprès de leurs voisins. « Cet été, tous les habitants ont été touchés par des coupures d’électricité en raison des pics de consommation observés dans toute la ville. Ces pannes ont affecté environ 300 habitations. Par ailleurs, ce problème a été porté à la connaissance du wali », a déclaré le maire. Le lotissement avait été classé comme une zone d’ombre, et la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) avait été chargée de superviser les travaux d’extension des réseaux d’énergies dans cette zone. « Malheureusement, les ressources budgétaires allouées à cette opération ont été majoritairement utilisées pour l’installation d’autres réseaux, en particulier le réseau de gaz. Il ne restait qu’un budget restreint de 48 milliards pour le réseau électrique », a déploré le responsable. Et d’ajouter : « Pour résoudre ce problème, le wali a donné des instructions à l’entreprise en charge de l’opération pour transférer une partie du budget initial à la réalisation du réseau électrique. L’APC attend actuellement la réponse de Sonelgaz pour déterminer la suite des actions à entreprendre ».
Mallem
Partager :