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Nouveaux îlots urbains à Biskra : Faut-il se contenter d’avoir un toit sur la tête ?

A travers des courriers envoyés aux autorités concernées et des interventions sur les réseaux sociaux, parfois fondées, raisonnées et posées et dautres fois fantaisistes, enflammées et véhémentes, de plus en plus dhabitants des nouveaux îlots urbains, réalisés au chef-lieu de la wilaya de Biskra et dans les grandes communes, montent au créneau pour dénoncer un éventail de manquements et de déficiences, dont pâtissent leurs quartiers flambant neufs. En effet, ils qualifient leurs nouvelles habitations de « cités dortoirs sans âmes, faute des commodités et des équipements favorisant les activités culturelles, sportives, économiques et sociales». Ainsi, leuphorie et la joie davoir bénéficié dun logement, sont vite retombées, pour laisser place à la déception et au désarroi, expliquent-ils à lunisson. Quils soient résidents de la  de la nouvelle ville, Mohamed Assami ou des cités érigées par lAgence de Gestion et de Régulation Foncières Urbaines (AGRFU), lOffice de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI) ou par lAgence nationale de l’Amélioration et du Développement du Logement (AADL), ils mettent tous en avant une litanie de griefs et de remontrances, provoqués selon eux par le manque de commodités et dinfrastructures, liées aux activités sportives et commerciales, à la santé publique, aux établissements scolaires, au transport urbain, au réseau téléphonique filaire, à lalimentation en eau potable, aux espaces verts, à l’éclairage public, au ramassage des ordures et à la sécurité. « Dès la nuit tombée, notre cité se transforme en un lieu lugubre et angoissant, envahi par des meutes de chiens errants et des quidams qui viennent fouiller les poubelles pour récupérer le plastique. Ici, il vaut mieux ne pas mettre le nez dehors, au risque de se retrouver dans de beaux draps. Hormis des immeubles dhabitation, il ny a rien dautre. Nous sommes isolés et vivons comme dans un monde parallèle. Celui qui laisse son logement sans surveillance risque de se faire cambrioler. Il ny pas de commerce, pas d’école, pas de stade, pas de commissariat. De plus, les lampadaires, de mauvaise qualité, installés dernièrement sont tordus et arrachés avant même leur mise en fonction. Il ny a pas de réponse de la part des destinataires de nos récriminations, maintes fois exprimées.», se plaint un jeune père de famille de la cité des 400 logements de lAADL, située au-delà de la route des poids lourds, dans la zone ouest de Biskra. A noter que les nouveaux îlots urbains et les cités dhabitation continuent de pousser comme des champignons à Biskra. Avant la fin de lannée en cours, 1.400 unités de Logements Publics Locatifs (LPL), 865 logements de lAADL et 733 Logements Publics Aidés (LPA) seront livrés à leurs bénéficiaires. Toujours au sujet de lhabitat, 5.500 aides financières seront octroyées pour les logements ruraux et 16.326 autres aides pécuniaires, dun montant dun million de dinars, seront débloqués pour autant dauto-constructeurs, est-il souligné dans un document émanant de la wilaya de Biskra.

Hafedh Moussaoui

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