A l’instar de toutes les régions du pays, le marché de la volaille à Bordj Bou Arreridj connaît, depuis plus de dix jours, une augmentation inattendue du prix du kilo de viande blanche, qui oscille désormais entre 500 et 550 dinars, et de celui des oeufs, vendus désormais 25 dinars l’unité. Cette situation anarchique semble être due à l’arrêt de la production après le mois sacré du Ramadhan et les fêtes de l’Aïd. Période au cours de laquelle, la production avicole, qu’il s’agisse de poulets de chair ou de poules pondeuses, a considérablement diminué, en raison de la spéculation et de l’envolée des prix des aliments pour le bétail, notamment le maïs, essentiel à l’alimentation des volailles. Une baisse de la production qui explique, en partie, cette forte hausse du prix de la viande blanche et des œufs. Une situation qui a profité aux spéculateurs et aux chaînes de distribution approvisionnant les marchés. Les prix de la viande blanche ont ainsi augmenté en toute impunité sur les marchés, au détriment des consommateurs à faible revenu et du pouvoir d’achat des citoyens. Face à cette gabegie, les consommateurs, ainsi que les ménages, vivent dans l’inquiétude, confrontés à cette nouvelle réalité qui leur est imposée. Selon les informations recueillies, les éleveurs et les commerçants de volailles attribuent cette augmentation vertigineuse à la combinaison d’une faible production et d’une forte demande, à la fois de la part d’intermédiaires et de clients professionnels, tels que les hôteliers, les restaurateurs et les établissements de restauration rapide. Il y a plus de deux mois, lorsque le kilo de poulet se situait entre 400 et 450 dinars, les consommateurs se sont tournés vers l’achat de morceaux, selon leurs préférences. Cependant, au cours des dernières semaines, de nombreux vendeurs de poulet de chair, peu scrupuleux, ont profité de la situation actuelle pour afficher des prix exorbitants. Ils font fi des moyens financiers limités des consommateurs, vendant par exemple le kilo de cuisse de poulet entre 600 et 650 dinars, tandis que d’autres parties, comme l’aile, sont vendues entre 250 et 350 dinars. La hausse des prix se produit en l’absence de tout contrôle de la part des autorités compétentes. Les éleveurs et les commerçants de volailles fixent leurs prix comme bon leur semble, sans craindre d’être pénalisés.
Ahmed Saber
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