Depuis plus d’un mois maintenant, la gestion du ramassage des déchets ménagers dans la cité de la Plaine ouest est catastrophique. Cela survient malgré les mesures prises par le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berimi, en concertation avec l’Assemblée Populaire Communale (APC). Ce qui est ironique, c’est que le siège de l’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) « Annaba Propre » est justement situé dans la cité de la Plaine ouest, près d’Oued Forcha. Depuis des mois, l’APC d’Annaba avance des chiffres substantiels quant au nombre de bennes à ordures dont dispose la commune et présente des plans de gestion des déchets domestiques. Toutefois, sur le terrain, une cité abritant plus de 2.000 habitants, par exemple, ne bénéficie que de deux bennes à ordures en piteux état. Un résident de la cité de l’Entreprise de Promotion du Logement Familial (EPLF) à la Plaine ouest a déclaré : « Ils laissent les déchets s’amasser en de petites montagnes et passent une ou deux fois par semaine avec des bulldozers pour ramasser les déchets dans des camions. À force de creuser, ils ont endommagé une conduite d’eau qu’ils ont recouverte de terre, sans avertir l’Algérienne Des Eaux (ADE) ni entreprendre de réparations ». Cela fait désormais plus de deux semaines que les agents de ramassage des déchets domestiques n’ont pas effectué leur passage dans cette partie de la ville d’Annaba. Les résultats sont déplorables, avec des amoncellements d’ordures s’étendant à perte de vue, parfois jusqu’au seuil des habitations. Pendant ce temps, l’APC mène des opérations d’urbanisation dans le même secteur. À ce stade, le problème central de l’APC d’Annaba pourrait résider dans la coordination déficiente entre ses divers services agissant sans consultation ni communication, au détriment du citoyen.
Soufiane Sadouki
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