Une vingtaine de minutes d’averses orageuses a suffi, dans l’après-midi du mercredi 23 août, pour que le chef-lieu de wilaya se transforme en mare d’eau. Provenant de toutes les directions, inondant et entraînant tout sur leur passage, les eaux torrentielles, résultant de la violence des orages, ont semé l’inquiétude chez les citoyens d’Oum El bouaghi. Ils sont demeurés perplexes face à cette situation, où les chaussées des routes ont récemment été réaménagées, sans pour autant que les avaloirs et réseaux d’assainissement ne puissent contenir les trombes d’eaux, descendant du mont Sidi Rghiss vers l’ex-centre-ville. Les axes routiers, à proximité du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Bentebibel et la rue du 1er novembre, réaménagés dernièrement, sont du coup devenus de véritables oueds, ou les eaux ont tout charrié sur leur passage. Ainsi, les cité « Hydra » (ex-boulevard ouest), « El Djahfa » à proximité du CEM Louafi, l’avenue Houari Boumediene et autres, sont devenues inaccessibles à la circulation piétonne et automobile, à cause des importantes quantités d’eau inondant les chaussées. Ces pluies ont inondé bon nombre de lieux, à l’instar de la mosquée « Abi Ther El Ghaffari » et autres. Face à une telle situation, une question se pose d’elle-même : jusqu’à quand durera cette situation, subie depuis des décennies, par les citoyens du chef-lieu de wilaya et d’autres agglomérations, à cause des réseaux d’assainissement et des avaloirs défaillants ? Pourtant, l’on n’a pas cessé, depuis des années, de parler et d’annoncer en grandes pompes, un plan de protection des agglomérations des risques d’inondation, mais l’impact de ce plan tarde à se concrétiser. Le violent orage du mercredi passé fait office d’alerte, à la veille de la saison de l’automne, connue pour ses averses orageuses, synonymes de risques d’inondations. La localisation géographique de la ville d’Oum El Bouaghi, au flanc du mont « Sidi Rghiss », ne fait qu’ exacerber la situation, lors des averses orageuses, à cause de la descente à toute vitesse de grands débits d’eau, entraînant tout sur leur passage (rocs, troncs d’arbres, etc.) Un calvaire qui dure depuis toujours, alors que la solution à ce problème est connue. Elle consiste, selon des experts au fait du dossier, dans l’exécution d’un travail en amont de la ville, pour atténuer progressivement la vitesse des eaux et réduire ainsi les dégâts. Entretemps, les habitants d’Oum El Bouaghi continuent de subir ce calvaire à chaque orage. Certes, la suppression des oueds qui traversaient autrefois la ville, dans le but de réaliser sa modernisation, a beaucoup joué dans cette situation, mais il aurait fallu trouver une solution idoine, pour épargner le chef-lieu de wilaya, ses habitants, ainsi que les autres agglomérations, des inondations survenant à chaque orage.
K. Messaad
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