Huit personnes de différents âges ont été évacuées, d’urgence, avant-hier samedi 26 août, vers les services des urgences médicales de la commune de Tazoult, dans la wilaya de Batna, suite à une intoxication alimentaire collective, lors d’une fête de mariage. Selon des sources locales, tout a commencé après la consommation d’un repas collectif, réunissant de nombreux invités. Nausées, maux de tête et diarrhées ont été des signes clairs, indiquant qu’il s’agissait d’une Toxi-Infection Alimentaire Collective (TIAC), confirmée par les analyses effectuées à ce sujet. Ce n’est pas la première fois que de tels cas d’empoisonnement alimentaire sont vécus, dans la région des Aurès et ailleurs, avec parfois des pertes humaines. Les TIAC sont des maladies dangereuses, provoquées par la consommation de nourriture ou de boissons infectées par des microbes. Les facteurs favorisant leur apparition sont, en général, la mauvaise hygiène corporelle, la rupture de la chaîne de froid et l’utilisation d’eau impropre à la consommation. Très redoutées en période estivale, où des familles entières se regroupent pour la célébration de fêtes de mariage ou autres et la consommation de repas, souvent préparés et servis à la va-vite, dans des conditions d’hygiène qui ne sont pas toujours optimales. A cet effet, les services de la direction du Commerce et ceux de la Santé, impliqués dans les opérations de protection de la santé publique, arpentent la ville et contrôlent périodiquement restaurants, boucheries, poissonneries, pizzerias, cafés, boulangeries, crémeries, pâtisseries, salles des fêtes, hôtels, cantines et restos universitaires. Cependant, malgré les efforts déployés, il est particulièrement difficile d’éviter l’apparition d’une toxi-infection collective, pouvant émerger n’importe où et n’importe quand, à la moindre négligence ou inattention. En outre, Il est impossible de contrôler la propreté corporelle de chaque préparateur de repas et de chaque serveur, surtout lors des fêtes traditionnelles à caractère purement familial, excluant toute possibilité de contrôle sanitaire, dans des espaces privés verrouillés, où l’accès est en général réservé uniquement aux proches.
N. Bakha
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