Au Centre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (CFPA) Mohammed Sid, situé à Daksi Abdessalem, les préparatifs en vue de la prochaine session du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels avancent à bon rythme. Selon Abdelghani Zerari, directeur de cet établissement, une rentrée réussie découle généralement d’une préparation minutieuse. Pour la prochaine session, quatorze spécialités seront proposées, dont une spécialement conçue pour les personnes aux besoins spécifiques, notamment celles du centre médicopédagogique Daksi 2. Abdelaziz Bencheikh El Hocine, responsable de service au sein de ce CFPA, affirme que parmi les spécialités proposées, les candidats auront la possibilité de choisir celle qui correspond le mieux à leurs aspirations et compétences, pendant la période des inscriptions qui s’étend du 15 juillet au 30 septembre. Ces spécialités incluent la menuiserie aluminium, la ferronnerie d’art, la tôlerie, la carrosserie et la peinture, la photographie, la couture, l’informatique de gestion, ainsi que l’électricité du bâtiment, entre autres. Selon notre interlocuteur, il s’agit d’un travail de proximité axé sur l’accompagnement, essentiel pour convaincre les jeunes de s’inscrire dans des métiers manuels qu’ils ont tendance à négliger. La ferronnerie d’art, par exemple, illustre une situation préoccupante qui nuit à l’insertion professionnelle des jeunes. Il ajoute que des efforts sont déployés pour valoriser cette spécialité et d’autres de manière à susciter l’intérêt des jeunes. L’objectif est de mettre en place une communication réfléchie et ciblée pour informer cette population sur les opportunités de formation. La mission qui nous occupe est sans conteste un défi de taille, reconnait ce cadre. Il souligne également que tous les acteurs impliqués dans l’accompagnement de ces jeunes, qui manifestent peu d’enthousiasme envers une formation professionnelle, doivent s’engager dans cet effort nécessaire à plusieurs égards. Le secteur de l’Education nationale a également une responsabilité majeure dans cette entreprise et doit redoubler d’efforts. Bien que les bureaux mixtes, mis en place il y a plus de dix ans, aient apporté un certain soutien à cette volonté commune de prendre en charge les jeunes exclus du système scolaire, il reste encore beaucoup à accomplir. Il est difficile parfois, concède-t-il, d’harmoniser deux calendriers différents, issus de deux secteurs sans doute complémentaires. Malgré les résultats obtenus jusqu’à présent, notre interlocuteur reconnaît que davantage pourrait être fait. Il souligne l’importance de donner une nouvelle dimension à la complémentarité entre les deux ministères. Enseignée dans tous les pays développés, la « formation aux choix » est un module qui pourrait véritablement contribuer à résoudre le dilemme des jeunes indécis. En l’introduisant dès l’école primaire, ce module permettrait aux jeunes de mieux cerner leurs aspirations. Les questions relatives à leur avenir trouveraient ainsi des réponses, ou du moins des pistes de réflexion. Dans ce contexte, il est crucial de rappeler que le développement d’un pays repose également sur une solide formation professionnelle offerte aux jeunes. C’est là un autre défi que le département de Merabi devrait impérativement relever dans les années à venir.
M. Kherrab
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