Dans plusieurs quartiers de la ville, il est courant de trouver des marchands de fruits et de légumes qui parcourent les rues avec leurs charrettes pour vendre leurs produits près des immeubles. Cependant, la situation est différente dans la cité dite Hay El Abtal. Ce quartier est en effet réputé pour être un marché à ciel ouvert, en raison de la présence de vendeurs de fruits et légumes qui s’installent le long de la rue principale. En collaboration avec les forces de l’ordre, la municipalité a organisé avant-hier, mardi 29 août, une opération visant à saisir les éventaires improvisés ainsi que les charrettes qui entravaient la circulation. Toutes les ressources nécessaires, tant en personnel qu’en matériel, ont été mobilisées par les responsables municipaux, pour effectuer ces saisies qui seront ensuite acheminées jusqu’à la fourrière municipale. Dans la cité des 500 logements, les résidents devaient composer avec un bruit incessant provenant de ces vendeurs à l’étalage, qui criaient jour et nuit pour promouvoir leur « belle marchandise ». En plus de cela, la circulation routière dans la zone est devenue infernale, en raison de la route principale qui s’est rétrécie à cause des marchands mentionnés précédemment. Les autorités n’en sont pas à leur première intervention ; le secteur urbain responsable du quartier est déjà intervenu et a adressé plusieurs avertissements à ces commerçants pour non-respect des règles. L’hygiène est également une préoccupation majeure, car les déchets provenant des marchandises ont altéré l’apparence et l’esthétique du quartier. Les équipes de ramassage des déchets ne prennent pas en charge spécifiquement les débris et déchets laissés à même le sol, car leur mission consiste à collecter les déchets des bennes à ordures et non ceux laissés par les vendeurs ambulants. D’autre part, à proximité du quartier « El Yasmine », des marchands de produits alimentaires, utilisant principalement des véhicules Mazda, s’installaient quotidiennement, apportant avec eux d’énormes quantités de légumes. Ils prétendaient offrir des prix défiant toute concurrence, mais pour certains, ces tarifs semblaient être les mêmes, voire plus élevés que ceux du marché couvert ou d’El Hattab. Les avis divergent sur cette question : certains s’opposent à cette intervention et estiment qu’il est légitime d’avoir un marché digne de ce nom dans le quartier, faute d’un marché ambulant. D’autres habitants du quartier, cependant, sont soulagés de pouvoir enfin trouver un espace pour stationner leurs voitures, car normalement, des véhicules se garent en deuxième, voire en troisième file, en raison précisément de ce problème lié aux marchands ambulants, sans parler du bruit des klaxons. Une solution idéale pour satisfaire tout le monde, serait la création d’un marché réglementé et adapté pour accueillir ces commerçants, qui approvisionneraient ainsi ce quartier ainsi que ceux de la Plaine ouest. Une telle initiative répondrait aux besoins de chacun.
K. Khadidja Rayenne
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