Suite à une série de chutes accidentelles d’animaux et d’êtres humains dans des puits abandonnés, non protégés et non clôturés, la Protection civile de Batna lance, encore une fois, un appel aux citoyens pour qu’ils construisent en dur des enceintes, afin d’éviter les drames. Des actions de sensibilisation, à l’intention des populations rurales et citadines, sont accueillies favorablement pour mettre un terme à des risques énormes, qui souvent finissent en tragédie. En effet, bon nombre de puits traditionnels ne sont ni ceinturés par un mur de sécurité, ni entourés de grillages, ni directement rebouchés à la terre et aux pierres. Ce sont de véritables pièges à ciel ouvert, guettant toute personne et tout animal de passage. Bon nombre de puits agricoles en exploitation ne disposent pas, eux aussi, de ceinture de protection et c’est ainsi que beaucoup de cas de chutes mortelles ont été enregistrés dans la région des Aurès. Un puits caché sous des branchages a même été récemment découvert en milieu forestier, ce qui en dit long sur la négligence et l’insouciance des citoyens. Il serait temps que les services communaux et ceux des secteurs concernés par ce fléau, recensent les puits non protégés et les fosses profondes, dans le but d’intervenir et d’obliger les personnes concernées à sécuriser leurs puits afin de prévenir d’éventuels malheurs. Parmi les exemples récents de chute dans des puits, on rappelle le cas d’un homme, âgé de 63 ans, tombé accidentellement dans un puits profond, de la localité montagneuse de Menâa ou encore celui d’un autre, âgé de 40 ans, ayant subi le même sort à Barika. Les deux ont été miraculeusement sauvés par les pompiers, mais d’autres victimes n’ont hélas pas eu cette chance. Par ailleurs, les puits individuels, construits à l’intérieur des habitations et qui sont au nombre de plus d’un millier, rien que dans la ville de Batna, constituent, pour certains d’entre eux, des points noirs à risque élevé, puisque exploités dans la cour ou dans le jardin, à même le sol et sans protection. L’inconscience et l’irresponsabilité de certains semble ne pas avoir de limites.
Nasreddine Bakha
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