El Kala, également connue sous le nom de La Calle, est une petite ville touristique, située à 77 kilomètres de la wilaya d’Annaba, à vingt kilomètres de la wilaya d’El Tarf et à douze kilomètres de la frontière tunisienne. Elle est célèbre pour ses plages paradisiaques, son parc national, ses ressources halieutiques, notamment le corail et bien plus encore. Lors de notre visite, un groupe de citoyens nous a abordés alors que nous déambulions dans les rues de la ville. Grâce à Gasmi, leur ami de longue date et enseignant à l’université, ces habitants ont gentiment accepté de nous faire part de leurs préoccupations, que nous relayons à travers notre journal. « Indépendamment des problèmes liés au défaut d’éclairage public et au manque d’eau dans certains quartiers, le principal défi auquel la population de La Calle est confrontée, au quotidien, concerne l’état déplorable de ses routes dont environ 85% sont parsemées de nids-de-poule. Ces derniers sont de la taille de cratères, persistent depuis près de trente ans sans jamais avoir fait l’objet de travaux de réfection du revêtement. Même la route nationale conduisant à la wilaya d’El Tarf est considérée comme dangereuse en raison des trous qui jonchent la chaussée » a déclaré Réda. « Ces problèmes ont engendré de graves accidents de la circulation, entraînant des pertes de vies humaines et des blessés », a-t-il ajouté, avant de préciser : « La plupart des victimes et des blessés sont des piétons, car il n’y a pas de trottoirs ni de passages dédiés ». Par ailleurs, les résidents de certaines nouvelles cités-dortoirs, comme « Les Crêtes », se plaignent des conditions de vie médiocres qui y prévalent. « Dans ces quartiers, les trottoirs sont en mauvais état, les chaussées et les aires de stationnement ne sont pas goudronnées. De plus, la végétation sauvage, faute d’entretien régulier, peut provoquer des incendies susceptibles d’entraîner des dégâts matériels et corporels », a renchéri son compagnon. « Nous lançons un appel aux élus locaux par le biais de votre journal, afin qu’ils prennent en charge nos problèmes, liés à l’amélioration de notre cadre de vie, en particulier les travaux de bitumage des routes à El Kala », a souligné Réda. Il est à noter que cette situation est assez paradoxale, cette ville étant connue pour la forte affluence de touristes, qu’elle accueille durant la saison estivale. En effet, des estivants, venus des quatre coins du pays, reconnaissables à l’immatriculation de leurs véhicules, la parcourent en long en large et en travers, pour profiter de la mer et des bains de soleil. La nuit, le centre-ville et ses magnifiques plages restent animés. Les habitants et les vacanciers se mêlent à la foule, se promènent dans les places et les rues et s’attablent pour déguster des poissons grillés et autres mets. Enfin, la foire en chapiteau, située sur le boulevard du quartier « Les Allemands », est prisée des touristes, qui n’hésitent pas à y faire leurs emplettes, que ce soit pour acheter des bijoux traditionnels, des robes kabyles, des objets d’art et bien plus encore. « La plupart de nos clients viennent d’autres wilayas du pays. Ils apprécient ce que nous exposons et vendons », a déclaré Issam, un artisan qui a hérité ce métier de son père.
Nejmedine Zéroug
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