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Annaba : Société de gestion des ports de pêche : La modernisation de la Grenouillère est en marche !

La plaisance amorce sa transition à Annaba. En effet, la Société de Gestion des Ports de Pêche (SGPP) a opté pour des initiatives susceptibles d’offrir un port propre, de multiplier les zones protégées et les récifs artificiels, afin de mettre l’écosystème marin à l’abri des dépassements qui ont caractérisé, des années durant, ce domaine. C’est la mission de la première responsable, directrice de la SGPP, qui veille au grain pour que la plaisance à Annaba se hisse à la hauteur de ses potentialités et concrétise ses ambitions refoulées depuis des lustres. Nadjoua Soria, directrice de la SGPP d’Annaba, affiche une volonté évidente de changer les choses. Une discussion à bâtons rompus avec cette responsable nous renseigne sur la teneur de l’effort consenti pour planter les jalons du développement durable et inscrire la prospérité pérenne dans le domaine de la plaisance nautique dans la ville côtière d’Annaba. D’un ton ferme, la première responsable de la SGPP rassure. Pour elle, « le règlement assidu localement s’applique à tous les ports du pays, en matière de baux, de permis et de tarifs d’accostage ». Quant à la tarification appliquée, elle est issue, précise-t-elle, du cahier des tarifs de la SGPP, approuvé par le Conseil d’Administration (CA) de la société et appliqué à travers les quatorze unités. Outre l’organisation du secteur, la SGPP d’Annaba, d’un commun accord avec la direction de la Pêche et la chambre de la pêche de la wilaya, a réservé un quota de places d’amarrage. Celles-ci sont destinées aux embarcations professionnelles de type « petits métiers » en exercice, régulièrement immatriculées et enrôlées, afin de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Cependant, dans un message adressé aux gens de la mer, la même responsable a fait savoir que les quais flottants sont destinés exclusivement aux plaisanciers et qu’il est strictement interdit aux embarcations de pêche d’amarrer sans autorisation. Faute de quoi, la Marine nationale sera saisie. Elle a également engagé une opération d’investissement visant l’amélioration des capacités d’accueil des embarcations dans l’ensemble des ports nationaux qui lui sont rattachés. Ceci, en attendant de recevoir de nouvelles infrastructures d’accueil en cours de maturation par le secteur des Travaux publics. 

Objectif optimisation

Cet effort, qui s’inscrit dans le cadre du développement et de la modernisation des ports de pêche et de plaisance, a été couronné, à l’instar des autres unités, par une opération d’installation d’appontements flottants aux ports qui lui sont rattachés, notamment celui d’Annaba et de Chetaïbi. L’objectif assigné est d’optimiser l’utilisation de l’espace portuaire dédié à la pêche et à la plaisance, ainsi que d’augmenter les capacités d’accostage des embarcations, afin de répondre aux attentes des usagers en attente de places d’amarrage. « La mise en place de ces appontements flottants a été lancée le 13 août 2023 et consiste en la fourniture, la pose et l’amarrage au fond de ces plateformes au bassin du port d’Annaba », explique Nadjoua Soria. Et d’ajouter : « Cette action d’emplacement des quais flottants au port d’Annaba soulagera un peu sa saturation. Il faut savoir que le port de pêche souffre d’un encombrement énorme. La capacité d’accueil réelle de ce port est de 264 embarcations, mais la flottille existante actuellement dépasse les 400 ». Par ailleurs, il est à signaler que les travaux d’installation des appontements flottants restants, comptant pour la deuxième phase, nécessitent au préalable le dégagement des espaces dans le bassin du port. Soulignons que cette opération de mise en place de dispositifs d’amarrage devrait permettre une utilisation organisée et optimisée des bassins portuaires. Ceux-ci sont déjà saturés et encombrés par la présence d’un nombre élevé d’embarcations, dont le stationnement et le séjour au port ne sont pas sans conséquences sur la sécurité de la navigation et l’exploitation de ce dernier. 

Une gestion dans l’air du temps

La directrice de la SGPP a anticipé une gestion moderne. En effet, pour affecter ces nouvelles places, elle a mis en place, en mars 2022, un dispositif pour l’enregistrement chronologique des demandes de postes d’amarrage, formalisées par des dossiers administratifs, déposés par les propriétaires intéressés. Ceci en vue de garantir l’équité dans le traitement des demandes et la transparence dans l’affectation des places de stationnement. À ce titre, la SGPP d’Annaba souhaiterait l’adhésion et la coopération des usagers afin de mener cette opération dans les meilleures conditions et délais. Selon la même responsable : « Pour l’affectation des places d’amarrage aux appontements installés, l’unité d’Annaba, conformément aux procédures en vigueur, a procédé au traitement régulier des dossiers selon l’ordre chronologique des dates de dépôt, moyennant le paiement des droits et autres frais prévus par le cahier de tarifs, applicable à travers l’ensemble des unités de la SGPP. Les contestations enregistrées sont expliquées par la non-satisfaction de l’ensemble des demandes réceptionnées, au nombre de 300, notamment celles des usagers qui, jusqu’à présent, rejetaient totalement les demandes de régularisation de leurs situations vis-à-vis de l’unité d’Annaba ». Nadjoua Soria affirme qu’aucune convention n’a été accordée à quiconque. Pour le cas du club nautique, elle a tenu à informer que « leur situation envers la SGPP est illégale suite à l’expiration de leur convention depuis 2014 ».

B. Salah-Eddine

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