Le phénomène des glissements de terrain à Constantine attire une attention accrue suite aux récentes déclarations du président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) locale, Charaf Bensari, dans les médias. Le maire semble clairement sonner l’alarme, tout en rappelant aux autorités de la wilaya l’existence de nombreux points critiques dans la ville et ses environs, dont l’aggravation pourrait entraîner des risques préoccupants de glissements de terrain. À titre d’exemple, il mentionne l’établissement éducatif du boulevard M. Boudjériou, qui est périodiquement affecté par les effets des glissements de terrain et nécessite des interventions récurrentes pour éviter le pire. Il évoque également la situation à Aouinet El Foul, où la superficie touchée par ces glissements atteint désormais trois hectares. De plus, il signale des problèmes similaires dans des endroits tout aussi importants, tels que la rue des Maquisards, Smiha, le boulevard des cousins Boufenara et bien d’autres. Ce constat met en lumière la nécessité d’une action immédiate et coordonnée pour prévenir de futurs glissements de terrain dans la région, avant que la situation ne s’aggrave davantage. Bensari a aussi divulgué que ses services préparent actuellement un dossier complet accompagné d’une étude technique qu’ils ont l’intention de soumettre à la wilaya. Cette proposition vise à solliciter une intervention ponctuelle et technique, en particulier pour les zones situées au cœur de la ville, qui représentent une menace d’effondrement pour les bâtiments résidentiels. Par ailleurs, le maire de la ville a noté que le diagnostic établi en 2017, par le bureau d’études des sols renommé « Simescol », doit être réexaminé et actualisé. Selon lui, cette étude présente des limites dans sa conception et ne propose pas de solutions techniques adaptées à chaque cas. Il a annoncé qu’après consultation des autorités, un nouveau bureau d’étude sera désigné pour élaborer une étude complémentaire à celle présentée par le bureau français en 2004, qui avait coûté plus de dix millions de dollars. L’objectif est de trouver des solutions techniques pour traiter les points sensibles. Cependant, le maire a souligné que de telles études sont coûteuses. Il convient de noter que ces projets et réflexions sont en cours alors que les glissements de terrain continuent de s’aggraver dans la commune. À titre d’exemple, celui sur le chemin forestier a atteint une profondeur de vingt mètres et s’est élargi pour toucher les abords du pont géant, causant ainsi d’importants dégâts aux réservoirs d’eau du plateau du Mansourah. En parallèle, la direction de l’Urbanisme a récemment lancé une consultation nationale, à l’intention des opérateurs agréés dans les domaines de la recherche géologique, géotechnique et géophysique. L’objectif de cette concertation est de solliciter des offres, en vue de réaliser une étude complémentaire à celle effectuée par le bureau « Simescol », se concentrant sur les glissements de terrain à travers l’ensemble de la commune de Constantine.
A. Mallem
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