Tabliers, cartables, trousses, crayons, cahiers et tant d’autres fournitures, dédiées aux élèves, de l’écolier jusqu’au lycéen, sont disponibles mais à des prix qui découragent les parents d’élèves. Les familles aux ressources financières très limitées, notamment celles ayant plusieurs enfants scolarisés, les smicards et les petits salaires font face cette année à une véritable saignée, sans qu’ils n’entrevoient la moindre échappatoire. Les prix de certains produits ont carrément flambé par rapport à l’année passée, contraignant les consommateurs, du moins une grande partie d’entre eux, à pratiquer la politique de l’austérité, en se tenant à ce qu’ils estiment essentiel et en tentant de restaurer ce qui pourrait l’être des anciennes affaires. Il existe même des familles qui ont entrepris, depuis quelques années déjà, d’anticiper en étalant leurs achats sur les trois mois de l’été. Dans tous les cas de figure, habiller et équiper un seul enfant, quel que soit son niveau, est devenu tout un projet. Alors que dire s’il s’agit de deux ou de trois collégiens et lycéens ? La situation est presque insurmontable pour de nombreux ménages. Est-ce l’effet de l’inflation ? Au regard des économistes, cela pourrait être une explication. Pour les parents d’élèves, c’est une autre histoire, qui n’a rien à voir avec les théories économiques. La hausse des prix a touché pratiquement tous les produits. En date du dimanche 20 août passé, le ministre du Commerce l’a constaté de visu, en donnant le coup d’envoi d’une exposition de fournitures scolaires dans la capitale. Tout en exprimant sa désapprobation, Tayeb Zitouni a relevé quelques remarques concernant les prix. Il avait même exprimé son incompréhension, en relevant que les prix du papier au niveau international ont diminué de 50% et ceux du transport maritime ont considérablement baissé; sans que cela n’entraine une baisse des prix des fournitures scolaires sur le marché local. Par la même occasion, il avait promis des changements structurels concernant la filière des fournitures scolaires dans son ensemble. Pour cette année, le ministre avait annoncé l’organisation de pas moins de 83 expositions de fournitures scolaires à travers le territoire, dont trois d’envergure à Alger, Oran et Constantine. Selon le site Ennahar online, Tayeb Zitouni est revenu hier lundi 4 septembre sur le sujet, à propos duquel il a affirmé que cela est dû aux lois du marché, c’est à dire l’offre et la demande. D’après des chiffres déjà publiés, l’État a consacré près de 88 millions de dollars à l’importation de ces fournitures.
Mohamed. M
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