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Titulaires de master, d’ingénieur d’État ou de licence : L’Éducation recrute des contractuels

Les diplômés parmi les titulaires de master, d’ingénieur d’état ou de licence, souhaitant postuler aux postes d’enseignants contractuels, au titre de l’année scolaire 2023-2024 ont été invités par le ministère de l’Éducation nationale à déposer leurs dossiers par voie électronique entre les 5 et 10 septembre en cours. « Dans la poursuite de l’opération d’occupation des postes budgétaires vacants, en matière d’encadrement pédagogique au titre de la rentrée scolaire 2023-2024 et après avoir mis au point les préparatifs pédagogiques et parachevé la désignation des enseignants participant au mouvement, la promotion des admis aux examens professionnels et le recrutement des diplômés des Écoles Normales Supérieurs (ENS), le ministère de l’Éducation Nationale invite les diplômés souhaitant postuler aux postes d’enseignants contractuels, aux grades de professeur d’enseignement secondaire (toutes disciplines confondues), professeur d’enseignement moyen (toutes disciplines confondues) et professeur d’enseignement primaire (en langue arabe, française ou tamazight), à déposer, par voie électronique, leurs dossiers sur la plateforme du système d’information de la tutelle sur le lien : https://tawdif.education.dz, durant la période allant du 05 au 10 septembre 2023 ». C’est en ces termes que le communiqué du ministère a été publié avant-hier dimanche 3 septembre. Toutefois, le ministère n’a pas encore communiqué le nombre de postes vacants, destinés à accueillir ces diplômés, ni les filières accusant un déficit d’encadrement, encore moins les besoins par palier. Pour des milliers de diplômés à la recherche de travail, il s’agit d’une aubaine, d’une bouée de sauvetage aux yeux de beaucoup, mais pour les élèves, est-ce que cela pourrait l’être ? Tous ces jeunes gens, qui vont se bousculer dans le but de décrocher un poste, même à durée déterminée, vont-ils être en mesure d’accomplir leur mission dans des conditions normales, sans avoir bénéficié au préalable d’une initiation à la pédagogie ? La question mérite d’être posée avec beaucoup d’insistance. La transmission du message éducatif pour qu’il soit fluide et ordonné, devrait répondre à certains critères, que de nombreux diplômés ne possèdent pas. Le ministère de l’Education nationale est appelé à tout mettre en œuvre pour actualiser ses données, en anticipant sur certains aspects, afin de ne pas tomber dans le « social » dans sa dimension la plus terre-à-terre. Lors des prochains séminaires régionaux destinés aux inspecteurs, prévus du 10 au 14 septembre prochains, à travers les wilayas de Blida, Alger, Sétif, Constantine, Tiaret, Ouargla et Oran, qui seront suivis de rencontres dans les wilayas au profit des directeurs de Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) et des enseignants du cycle moyen, le ministère va très certainement axer tous ses efforts sur l’aspect pédagogique. Dans ce contexte, il est à espérer que les nouvelles recrues, à titre vacataire, trouveront un espace où ils pourront acquérir les principes de base exigés par un métier comme l’enseignement. Parmi ceux et celles qui sont entrés par défaut, certains auront peut-être la chance de trouver leur vocation !

Mohamed Mebarki

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