La session de formation des accompagnateurs des enfants autistes dans les classes spéciales, issus de onze wilayas de l’est, a été inaugurée avant-hier, lundi 4 septembre, pour durer un mois, sous la supervision de cadres des secteurs de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Action sociale.
Ils sont 59 accompagnateurs d’enfants autistes qui bénéficient de cette formation qui va leur permettre d’être intégrés au secteur de l’Éducation nationale, selon les informations de l’Institut de la formation et de l’enseignement professionnels d’Annaba. Ils viennent des wilayas de Skikda, de Constantine, de Mila, de Batna, de Khenchela, d’Oum El Bouaghi, de Guelma, d’El Tarf, de Souk-Ahras, de Tébessa, et bien sûr d’Annaba. La formation est scindée en un volet théorique de trois semaines et un volet pratique d’une semaine consistant en un stage au niveau d’un établissement scolaire. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la convention signée entre le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et celui de l’Éducation nationale, notamment en ce qui concerne l’accompagnement des enfants en difficulté ou en situation de handicap. Cette session, qui s’étale donc sur un mois, sera assurée par des professionnels du domaine, notamment des conseillers en orientation, évaluation et intégration professionnelle. Le programme de la formation comprend divers cours portant sur des domaines tels que la législation scolaire et la psychologie de l’éducation. La séance d’inauguration de la session a été assistée par les responsables des trois secteurs concernés par cette activité. Les postes, apprend-on, ont été distribués selon les besoins et les nombres d’autistes scolarisés. Il n’existe pas d’exigence de diplôme pour ce poste, selon l’appel à candidature, à l’exception d’une attestation de scolarité de niveau troisième Année Secondaire (AS) accompagnée d’un dossier administratif. Il est à noter que le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme l’a récemment créé dans le but d’assurer un accompagnement adéquat aux enfants autistes au sein des classes spéciales des établissements éducatifs. Son rôle est d’accompagner l’élève autiste dans son trajet jusqu’à l’école et aussi dans ses activités à l’intérieur de l’établissement scolaire. Il est censé aider cet élève dans les activités qui s’avèrent difficiles pour lui et de l’aider aussi dans ses relations sociales. Au réfectoire, l’Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) est appelé à être aussi présent et assurer notamment sa sécurité lors des activités pédagogiques et de lui apprendre au même moment à être autonome. Les accompagnateurs de vie scolaire bénéficieront d’un contrat d’une année renouvelable. Des observateurs saluent l’initiative tout en appelant les autorités à accroître le nombre des accompagnateurs afin de pouvoir répondre à la demande d’une manière suffisante. « Les troubles légers sont intégrés normalement en classe ordinaire, mais cela se complique graduellement selon l’âge et où figure l’enfant sur le spectre. Beaucoup d’autistes sont en décrochage scolaire en arrivant au collège par manque de suivi et d’accompagnement », explique un orthophoniste. Lorsqu’un accompagnement est fait dans les normes, l’élève arrive même à décrocher son baccalauréat. « Techniquement, il faut donc augmenter l’offre d’AVS. D’autres élèves souffrant aussi d’autres troubles n’ont pas été pris en compte dans cette opération de recrutement, comme les troubles de langage, la dyslexie, Trouble du Déficit de l’Attention avec/sans Hyperactivité (TDAH), etc. », ajoute notre interlocuteur. À relever que la scolarisation des enfants autistes dans des classes ordinaires est une méthode adoptée par le ministère de l’Éducation nationale afin d’améliorer le taux d’intégration de cette catégorie.
Z. A. / H. B.
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