Un membre d’une des familles sinistrées suite à l’explosion d’un immeuble au centre-ville d’El Bouni, précisément dans le quartier Tarek Ibn Ziad, s’est rendu au siège de notre quotidien hier matin, mercredi 6 septembre. Il a tenu à dénoncer le « laxisme » des autorités et à réclamer leur assistance. Selon ses dires, « elles ont fait la sourde oreille », et « jusqu’à présent, aucune mesure n’a été prise en faveur d’environ une centaine de sinistrés ». À plusieurs reprises, ces derniers ont bloqué la route pour demander une solution urgente à leur détresse. Ils affirment passer leurs nuits à même le sol de crainte de voir la partie endommagée s’effondrer. Pour rappel, une forte explosion a secoué le centre de la ville d’El Bouni, le samedi 2 septembre. Il était 9 heures 45 lorsque le propriétaire d’un appartement vacant, situé au quatrième étage, est entré chez lui et a allumé la lumière. L’étincelle a provoqué une explosion qui a totalement détruit la dalle du toit et fait s’effondrer le sol sur les habitants du troisième étage, causant également des dégâts collatéraux aux autres appartements. Selon le communiqué du procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar, on a recensé 17 blessés, dont une mère de famille qui est décédée le lundi 4 septembre des suites de graves brûlures au troisième degré. Le colonel Abdelwaheb Behairia, directeur de la Protection civile de la wilaya d’Annaba, a expliqué que de grands efforts humains, assistés de chiens renifleurs et d’une grue, ont été nécessaires pour secourir les blessés. Les manifestants réclament leur relogement dans des appartements de l’Office de la Promotion et de la Gestion Immobilières (OPGI), notamment à Boukhadra-3, à Djemaâ Hocine ou à Bouzaâroura. Ils refusent catégoriquement d’être relogés dans le nouveau quartier d’Aïn Djebara. De plus, ils demandent la rénovation de leurs domiciles dans les délais les plus brefs. D’après les sinistrés, plusieurs appartements sont détruits, et d’autres présentent des fissures dangereuses, les forçant à quitter les lieux par peur de nouvelles victimes.
Ahmed Chabi
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