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Portes closes à la maison de l’enseignement de Biskra : Les travailleurs réclament une solution d’urgence

Dans une lettre rendue publique, les membres de l’assemblée générale de la Mutuelle nationale des travailleurs de l’éducation et de la culture (Munatec) dénoncent la fermeture des maisons de l’enseignant, s’élèvent contre le plan de rénovation et de réhabilitation dont elles font l’objet et exhortent le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale à intervenir urgemment pour sauver ces structures « réalisées pour et grâce aux cotisations d’un demi-million de travailleurs », est-il souligné. Rappelons que les « maisons de l’enseignant » éparses sur le territoire national sont fermées, au grand dam de leurs dizaines d’employés et de leurs clients dont des centaines d’affiliées à la Munatec, qui y trouvaient gite et couvert à des prix étudiés. En plus de l’hébergement et de la restauration, ces structures offrent d’autres services aux travailleurs et aux familles, tels que des salles des fêtes et de jeux, des conférences et de rencontres conviviales pour les corporations professionnelles, des cafeterias et pour certaines des espaces verts et de repos pour les retraités. Placées sous la tutelle d’un administrateur financier désigné par le ministère de tutelle, elles gardent portes closes. Comme toutes les autres, celle de Biskra semble, en effet, abandonnée à un triste sort. Seule une pancarte indique qu’elle est fermée pour cause de rénovation, a-t-on relevé. Les signataires du document cité argumentent leur refus du gel des activités des maisons de l’enseignant par le fait que celles-ci n’avaient pas besoin d’être rénovées pour un budget de 300 milliards provenant des cotisations des travailleurs, que des dizaines de travailleurs ont été astreints au chômage technique, que des directeurs qui ont refusé ce diktat ont été injustement limogés et que des clients qui avaient payé pour des prestations se plaignent à raison et crient l’escroquerie. « Avec le temps, les maisons de l’enseignant se sont taillées une excellente réputation de sérieux et de professionnalisme, ce qui a encouragé des sociétés industrielles et des instances locales à contracter des conventions et des contrats de services, mais ce capital de confiance est en train de fondre comme glace au soleil », est-il ajouté.

   

H. Moussaoui

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