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Surcharge des classes et poids du cartable : Les plaies de l’école algérienne

La rentrée des classes a enfin été fixée. 11 millions d’élèves vont pouvoir reprendre le chemin des établissements scolaires à partir du mardi 19 septembre, après des vacances qui n’en finissaient pas. Une reprise à propos de laquelle le ministère de l’Education nationale essaie de rassurer. Qu’en sera-t-il cette année pour ce qui est des problèmes endémiques dont l’école algérienne n’arrive pas à s’en débarrasser ? Surcharge des classes, poids du cartable, disponibilité du manuel scolaire et la mise à niveau des établissements vétustes ou dégradées. Et la liste des motifs d’insatisfaction et de divergence est encore longue en y ajoutant les aspects liés à la pédagogie et à l’instruction. Normalement, le désordre créé par l’impact de l’épidémie du coronavirus devrait être complètement dissipé, deux ans après le retour à la normale. La question de la surcharge des classes demeure une préoccupation majeure. L’année dernière, des syndicalistes de l’éducation avaient soulevé le problème en le plaçant comme une menace sérieuse, qui pèse sur l’enseignement public. Beaucoup d’entre eux avaient qualifié la situation de « catastrophique » ! Qu’en sera-t-il pour cette année ? Une année scolaire 2023-2024 marquée par la mise à la disposition du ministère de l’Education 48 000 tablettes et un élan certain visant à aller jusqu’au bout de cette opération. L’année passée, et presque jour pour jour,  Abdelhakim Belabed, avait parlé de la « plus importante mesure » mise en œuvre alors : la mise à la disposition de 1 629 établissements, de tablettes électroniques dans une première étape en attendant la généralisation de l’opération. Les syndicats de l’éducation les plus en vue avaient considéré la démarche du ministère comme une sorte de discrimination à l’endroit des milliers d’élèves, qui attendent ; sachant que l’Algérie compte plus de 20 000 écoles primaires, et une entrave à « loi d’orientation 08/04 qui consacre l’égalité des chances pour tous les élèves algériens ». En ce qui concerne le livre scolaire, l’Office national des publications scolaires a  indiqué avoir édité plus de 77 millions de manuels scolaires, tous niveaux confondus. « Les prix des ouvrages sont réglementés et à la portée de tous », a affirmé l’ONPS. Le ministre de l’Education nationale avait souligné dans de précédentes déclarations, la nécessité d’assurer la disponibilité du livre scolaire dans les délais impartis ainsi que du livre numérique et des livres en braille au profit des élèves aux besoins spécifiques. Quant au poids du cartable, auquel le ministère de l’Education nationale a consacré, dès octobre 2021, toute une commission d’experts, chargée de lui trouver des solutions, il constitue toujours une problématique qui divise. Ministre et syndicats ne semblent pas partager la même conception. Il faut signaler que le problème causé par le poids du cartable n’est un simple détail. Ses répercussions sont énormes. Les multiples mises en garde des médecins et des spécialistes contre les répercussions du poids du cartable scolaire sur la santé des élèves sont à prendre très au sérieux. Tous les spécialistes n’ont cessé de rappeler que le poids du cartable ne doit pas dépasser les 10 à 20% du poids de l’élève (soit un poids de 1 à 2 kg. Il est rappeler que la dotation des écoles en tablettes, l’utilisation des casiers dans les établissements et la révision des programmes avaient été mises en avant par le président de la République, il y’a deux ans.

Mohamed Mebarki

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