Huit ans et quelques jours se sont écoulés depuis le mois d’août 2015, une période au cours de laquelle pas moins de six walis ont été nommés à Oum El Bouaghi. Il s’agit Abdelhakim Chater (août 2015), Djamel Eddine Berimi (octobre 2016), Messaoud Hadjaj (septembre 2018), Mohamed Tibourtine (janvier 2020), Samir Nefla (septembre 2022) et AissaAissat (septembre 2023). Ce dernier a été muté de la wilaya d’El Meghaïer vers celle d’Oum El Bouaghi, mercredi 6 septembre, à la faveur du dernier mouvement opéré dans le corps des walis et walis délégués par le président de la République. Il remplace ainsi Samir Nefla qui n’a occupé ce poste que durant une année. Cela étant, cette succession de walis en l’espace de huit ans n’a toujours pas donné ses fruits en matière de développement. A titre d’exemple, malgré la vocation agro-pastorale d’Oum El Bouaghi, les vastes terres céréalières de cette dernière demeurent toujours tributaires de la générosité du ciel, au moment où les superficies irriguées sont minimes. Pis encore, nombreuses parmi elles ne sont pas labourées chaque année à cause du problème du foncier, lié à la nature juridique des parcelles et dont la résolution est différée à chaque fois en raison de sa complexité et de l’absence de volonté pour le solutionner définitivement. Pour ce qui est de l’investissement, constituant néanmoins un véritable cheval de bataille pour les pouvoirs publics, il demeure encore loin des attentes en raison de nombreuses difficultés. Citons, entre autres, le manque de viabilisation et les pratiques bureaucratiques. A ce propos, rappelons que Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, n’y est pas allé de main morte lors de sa dernière visiteà la wilaya pour critiquer les retards de raccordement au réseau électrique accusés par la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), à qui incombe la non-mise en service de ces projets. Pour ce qui est des zones industrielles, à l’exception de celle d’Ain M’lila abritant de nombreuses unités de production, il reste beaucoup à faire. Celle de la plus grande agglomération de la wilaya (AinBeida) tâtonne encore dans le problème de la viabilisation. La Zone d’Activité et de Dépôt (ZAD) du chef-lieu de la wilaya, autrefois véritable fleuron de l’industrie avec ses nombreuses unités industrielles publiques employant des milliers de personnes, a été démantelée et n’est pas encore sortie de l’auberge. Après plusieurs décennies de sa création, elle fait toujours face à des problèmes de raccordement aux divers réseaux.
K. Messaad
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