Profitant de la nomination d’un nouveau wali, le mouvement associatif n’a pas tardé à tirer la sonnette d’alarme concernant la situation anarchique qui prévaut dans la quatrième ville du pays.
Il pointe du doigt « la responsabilité et la démission flagrante des élus locaux ». La ville des jujubes connaît une métamorphose négative. Le marché informel s’étend dans ses rues commerçantes et sa périphérie, ternissant l’image de la Coquette. En l’absence de collecte régulière des déchets ménagers, les poubelles débordent et les détritus jonchent le sol, dégageant des odeurs pestilentielles en plein centre-ville, censé être un lieu de promenade. Les citoyens d’Annaba ne se reconnaissent plus dans leur propre ville, et les visiteurs ne la perçoivent pas comme une grande et magnifique ville digne de ce nom. La situation continue de se détériorer. « Notre ville n’a jamais connu une telle situation. Elle était propre et accueillante. Aujourd’hui, elle est sale et repoussante. Tout le monde l’évite. Même ses habitants, qui assistent impuissants à la dégradation de leur ville autrefois appelée la Coquette, ne peuvent nier cette réalité », a déclaré un octogénaire. Il estime que cette ville est abandonnée à son triste sort. « Il faut que sa gestion soit confiée à des personnes compétentes capables de la hisser au rang des grandes villes en Algérie et dans le bassin méditerranéen. Elle nécessite une véritable révolution en matière de développement et d’urbanisme pour atteindre ces métropoles. Elle aurait pu rivaliser avec les plus belles villes de France, d’Italie et d’Espagne, si les autorités locales lui avaient accordé l’attention nécessaire », a-t-il ajouté. Certes, la mission du nouveau chef de l’exécutif, qui a du pain sur la planche, est difficile, mais elle n’est pas impossible. « Le wali doit d’abord se pencher sur les problèmes auxquels la population est confrontée quotidiennement, puis s’attaquer au développement de la ville dans tous les domaines », a conclu un habitant qui place de grands espoirs dans le nouveau wali.
Nejmedine Zéroug
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