L’insécurité dans les hôpitaux de la wilaya de Jijel est devenue un phénomène inquiétant, surtout ces dernières années, où le taux des agressions physiques contre le personnel médical, paramédical et agents de sécurité a atteint son paroxysme.Il semble que pas une semaine ne passe sans qu’une structure médicale ne dénonce un cas d’agression. Avant-hier, dimanche 10 septembre, vers 13 heures, l’entrée du service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital Medjdoub Saïd était, encore une fois, le théâtre de violences et a vu l’agression d’un agent de sécurité par un trentenaire, accompagné de sa petite fille, pour rendre visite à un patient. Selon les témoignages de l’équipe médicale, cela s’est passé après que ce père de famille s’est vu refuser l’accès, car accompagné par un enfant, ce qui est interdit par la réglementation du service. C’est à ce moment-là que le père de la fille a commencé à menacer et à insulter l’agent de sécurité, et qu’une altercation verbale a éclatée entre les deux hommes. « L’agent de sécurité a été insulté et malmené, dans un climat de panique les infirmiers du service ont été obligés de se réfugier à l’intérieur des services », relate un infirmier témoin de la scène. « Les éléments de la Sûreté sont intervenus quelques minutes après l’appel du personnel de l’hôpital. L’agresseur a été appréhendé par les policiers. Les caméras de surveillance ont enregistré cette scène d’horreur », ajoute notre interlocuteur. Pour rappel, le personnel médical et paramédical, exerçant à l’hôpital Medjdoub Said de la commune de Taher ont à maintes reprises observé des sit-in, pour protester contre la recrudescence des actes d’agression au sein des différents services et pour réclamer à la direction de l’hôpital le renforcement des moyens de sécurité,ainsi que la poursuite en justice des auteurs des agressions.Selon Mohamed, infirmier à l’hôpital de Taher « Les actes d’agressions sont devenus monnaie courante. Nous sommes exposés au danger des agresseurs, de jour comme de nuit, nous réclamons la prise en charge de nos doléances par l’administration de l’hôpital », ajoutera-t-il, en guise de conclusion.
M. BOUCHAMA
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