Fin août, les services du ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique avaient annoncé, samedi dans un communiqué, la fermeture temporaire des laboratoires de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques destinés à la médecine humaine « HUP.P Pharma », et ce, pour violation des règles de bonnes pratiques de fabrication. « Les services du ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique ont procédé, le 24 août 2023, à la fermeture temporaire de l’entreprise pharmaceutique spécialisée dans la fabrication de produits pharmaceutiques destinés à la médecine humaine, SARL HUP.P PHARMA, en raison de violations des règles de bonnes pratiques de fabrication », soulignait le communiqué ministériel. Depuis, d’autres informations sont intervenues pour apporter des détails sur cette fermeture. Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de l’agence nationale des produits pharmaceutiques a affirmé que « la cession d’activité de production et la fermeture temporaire des laboratoires pharmaceutiques HUP P Pharma est due à une production de médicaments falsifiés selon les dispositions de la loi ». Le même responsable a indiqué que « cette mesure concerne des médicaments produits sur des sites non autorisés d’une part, ainsi qu’un changement d’approvisionnement en principe actif et en matière première à partir d’un fournisseur non autorisé et non contrôlé ». « Ce sont autant de raisons qui ont entrainé la retrait de tous les lots sur le marché et leur mise en quarantaine, ainsi que la fermeture des laboratoires en question », a expliqué le DG de l’ANPP. Selon le même responsable, « ces mesures ont été prises à titre conservatoire en raison de l’impact avéré des constats suscités sur la qualité, l’innocuité et l’efficacité des médicaments produits, ainsi qu’en raison des risques potentiels sur la santé publique et la sécurité sanitaire ». De son côté, la directrice de la production, du développement industriel et de la promotion des exportations au sein de l’ANPP a déclaré que « l’investigation se poursuit et l’opérateur a été notifié des déviations constatées ». « L’opérateur œuvre actuellement pour se mettre en conformité », a-t-elle ajouté. Elle a affirmé en outre que « la réouverture ne peut être envisagée qu’après la levée des réserves de l’établissement pharmaceutique ». « Dans certains cas, la sanction peut aller jusqu’au retrait définitif de l’agrément », a-t-elle fait savoir. « Des mesures ont été prises pour augmenter les capacités de production des mêmes médicaments génériques fabriqués par d’autres établissements pharmaceutiques locaux », a-t-elle rassuré. « Notre objectif est de s’assurer de la qualité, de l’efficacité et de la sécurité des médicaments produits », a-t-elle soutenu, en insistant sur le fait que l’inspection dans le secteur de l’industrie pharmaceutique est une activité menée dans le cadre d’un programme annuel, selon une approche inopinée, ou engagée dans le cadre d’une investigation à la suite d’un signalement ».
Mohamed M
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