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Fraîchement installé à la tête de la wilaya de Sétif : D’innombrables chantiers attendent Mustapha Limani

La mission de Mustapha Limani, nouveau wali de Sétif, ne sera pas de tout repos. Les attentes et aspirations de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants obligent le nouveau chef de l’exécutif à rentrer rapidement dans le vif sujet. Le commis de l’Etat n’a pas le temps pour un « training » ou une période d’observation, d’autant que sa nomination intervient à quelques jours de la rentrée sociale. Prenant le relais de Mohamed Amine Deramchi qui venait à peine de boucler sa première année à la tête de l’une des plus dynamiques régions du pays, Mustapha Limani a, le moins que l’on puisse dire, du pain sur planche à Sétif. Notons que celle-ci a connu pas moins de quatre walis (Mohamed Belkateb, Kamel Abla, Mohamed Amine Deramchi et Mustapha Limani) en quatre ans. Une telle instabilité a grandement impacté le développement d’une région fonctionnant au ralenti. Un wali devant connaître les forces et faiblesses d’une wilaya de plus 2,8 millions d’âmes ne peut résoudre tous les problèmes en douze mois d’exercice. N’ayant rien de wilaya « modèle », Sétif souffre de mille et un déficits. Le gel de nombre d’équipements publics de grande utilité en rajoute une couche. La réalisation d’un deuxième Centre Hospitalier Universitaire (CHU) s’impose. La relance du grand hôpital disposant de tous les services susceptibles d’améliorer la prise en charge médicale des patients et devenir, le cas échéant, un grand terrain de stages pour les médecins de demain, devient une urgence absolue. Il en est de même pour l’entame des travaux de l’hôpital de soixante lits de Bouandas et celui des 120 lits des urgences chirurgicaux-médicales du chef-lieu. Lancés en 2010, les travaux de l’hôpital de 240 lits d’El Eulma, victime d’une montagne de problèmes bureaucratiques, ne sont pas achevés, treize ans après. L’infrastructure sportive fait pitié. La masse juvénile, particulièrement la sportive, attend sur des charbons ardents la relance du fameux complexe sportif de 50.000 places initié en juin 2007. Annoncée dernièrement, la levée du gel de l’opération précitée n’a pas été suivie de concret. Tombant d’en haut, le secteur du bâtiment qui faisait jadis la fierté de la région considérée comme un vivier de bâtisseurs fait du surplace. Le temps des grands programmes est révolu. L’absence d’un plan de charge costaud met en péril nombre d’entreprises de construction et plusieurs usines des matériaux de construction, contraintes à un chômage technique. Faisant face aux manques de crédits, les VRD (Voirie et Réseaux Divers) de centaines de logements publics locatifs achevés depuis des lustres sont en souffrance et victimes de dégradations. On ne peut en une année régler l’épineux problème de la méga-zone d’Ouled Saber. Le dossier de cette mega-zone s’étendant sur plus de 700 hectares s’éternise, au grand dam des investisseurs d’une wilaya ayant exporté hors hydrocarbures en 2022 pour plus de 210 millions de dollars. Il faudrait mettre le « turbo » pour fermer le dossier qui a vu passer pas moins de sept walis et permettre aux investisseurs de créer de l’emploi et de la richesse. L’évitement nord de la ville de Sétif nécessitant une enveloppe de 800 millions de dinars pour sa réhabilitation est l’autre point noir du réseau routier de la wilaya où la double-voie Guellal-Ain Azel attend depuis la nuit des temps une inscription ne pointant toujours pas le bout du nez. La situation de nombre d’établissements scolaires des trois paliers n’est guère reluisante. Mise en veilleuse, la réhabilitation de ces structures où la scolarisation normale de milliers d’élèves fait grincer des dents est l’autre urgence. Même s’il n’est pas un cas isolé, l’exemple du Collège de l’Enseignement Moyen (CEM) Erazi des 1.006 logements du chef-lieu en est l’exemple parfait. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le désormais ex-secrétaire de la wilaya, Abdelkader Bendjima, n’est pas resté plus d’une année en poste à Sétif puisqu’il vient d’être  promu wali d’Ain Salah. Cette nouvelle donne ne facilite pas la tâche de Mustapha Limani. Le nouveau chef de l’exécutif qui a été chef de daïra à Sétif entre 2006 et 2009 devrait non seulement composer avec le départ du secrétaire général mais également affronter le tarissement des compétences puisque le cabinet n’est plus pléthorique en cadres du bon vieux temps.   

A. Bendahmane    

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