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Atteintes au domaine public à Draâ Errich (Annaba) : Wassila Bouchachi est sur le pied de guerre

La wali déléguée de la nouvelle ville Benmostefa Benaouda, Wassila Bouchachi, a mené une vaste opération contre les constructions illicites, les kiosques multiservice en dur, l’extension sauvage des magasins, ainsi que les vendeurs de fruits et légumes qui occupent illégalement chaussées et trottoirs. Cette opération, significative à plus d’un titre selon des observateurs, aurait même concerné une bâtisse en R-1, appartenant à un membre des corps constitués abusant de son poste pour autoriser la construction d’une habitation en R-1. L’action a abouti à la destruction d’une dizaine d’habitats illégaux dans les localités d’Aib Amar et de l’ancienne Draâ Errich, ainsi qu’à la démolition de nombreux kiosques multiservices dans le chef-lieu de la nouvelle ville. Ces constructions prolifèrent comme des champignons, rappelant ainsi l’importance de « rendre à César ce qui lui appartient ». En raison de la politique de l’autruche prônée par certains élus, notamment au sein de la commune d’Oued El Aneb, associée à la faiblesse de la sécurité sur ces sites, de nombreuses assiettes urbaines constructibles le long de la route nationale 44 ont été spoliées. Cette situation est particulièrement préoccupante dans les localités d’Oued Zied, d’Aib Amar et de Draâ Errich, où les autorités locales semblent submergées par les nombreux dépassements, en particulier dans le volet foncier. Cependant, les commerces illégaux, notamment les kiosques non autorisés, qui ont vu le jour à une vitesse impressionnante, sont considérés par les habitants comme une plaque tournante du trafic de haschich et de psychotropes. Plus préoccupant encore, de nouvelles drogues sont signalées en circulation. La première serait fabriquée à partir de médicaments et de vaccins destinés aux chiens, tandis que la seconde, « made in China », serait importée ou produite dans les camps de vie chinois en charge des projets de construction. Que ce soit dans les kiosques illégaux ou sur les étals improvisés de fruits et de légumes, ces endroits ne seraient que des cloaques, où s’entassent toutes sortes de déchets, agrémentés de tessons de bouteilles d’alcool qui jonchent le sol, témoignant ainsi de soirées de beuverie. « Les lieux se transforment en véritables repaires pour une catégorie de prédateurs qui s’approprient ces lieux dès leur ouverture et même au-delà des heures de travail », a témoigné un cadre de l’administration locale.

B. Salah-Eddine

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