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Ouverture du dernier tronçon de l’autoroute Est-ouest : Le commerce en prend un sacré coup à El Tarf

Attendu avec impatience, le nouveau tronçon de l’autoroute Est-ouest, d’une longueur de 84 kilomètres s’étendant de Dréan à Khenguet Aoun, dans la commune d’Ain Assel, qui a été inauguré par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, il y a presque un mois, commence à avoir des conséquences catastrophiques sur le secteur du commerce. C’est un constat pour le moins désolant exprimé par de nombreux commerçants eux-mêmes. En effet, lorsque l’autoroute s’arrêtait à Dréan, les automobilistes et les camionneurs étaient obligés de passer par cette ville en empruntant la route nationale 16 puis la route nationale 44. Les restaurants, les cafés et d’autres prestataires de services comme les bureaux de tabac réalisaient de bons chiffres d’affaires. Cela profitait également aux commerçants des autres villes et agglomérations, de Besbes à Ben M’hidi, en passant par Sidi Kassi, Lac des Oiseaux, Boutheldja, El Tarf, Ain Assel, El Frin et El Kala. Les voyageurs s’arrêtaient pour se restaurer, acheter des provisions dans les supérettes et recharger leurs téléphones portables, entre autres. Ce même rituel se répétait sur le chemin du retour. Au chef-lieu de la wilaya d’El Tarf et tout au long de l’itinéraire passant par ces villes et villages, le constat est le même sur le chemin du retour. Habituellement, on pouvait voir de nombreux véhicules immatriculés en Tunisie ou venant de toutes les wilayas du pays un peu partout. Ce n’est plus le cas maintenant. Pour des raisons évidentes de gain de temps et de conduite dans de bonnes conditions, ce qui leur permet de maintenir une vitesse constante tout en évitant les gênants et les sempiternels ralentisseurs, ils préfèrent emprunter l’autoroute. Ainsi, pour les Tunisiens, l’ouverture de cette autoroute leur permet de rejoindre directement les villes où ils se rendent habituellement, comme Constantine, El Eulma, Sétif et Alger. Il en va de même pour tous ceux qui souhaitent se rendre au chef-lieu de wilaya. Tous évitent les villes telles que Besbes, Ben M’hidi, Lac des Oiseaux et Boutheldja. Même les établissements d’hébergement, tels que les hôtels, commencent à enregistrer moins de nuitées qu’auparavant. Un autre effet que l’on peut citer et qui est bénéfique des deux côtés des frontières, c’est le nombre croissant de Tunisiens et d’Algériens venant en Algérie ou se rendant en Tunisie. Avec l’appréciable gain de temps, combiné à la beauté des paysages et à la sérénité du voyage, le choix est rapidement fait. Comme quoi, on n’arrête pas le progrès.

Iheb

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