Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a reçu, le lundi 11 septembre passé, au siège de son ministère, le constructeur automobile chinois JAC, afin de faire le point sur le projet de son usine de fabrication de véhicules, prévue à Aïn Temouchent. La délégation chinoise était composée de Gao Wenxing, directeur général de la région Afrique et Moyen Orient de JAC, et NihatSahsuvaroglu, gérant d’Emin Auto, concessionnaire agréé de la marque chinoise en Algérie. Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 13 septembre, le département dirigé par Ali Aoun a annoncé que cette usine est dotée d’une capacité de 100.000 véhicules par an, avec un objectif de 30% en ce qui concerne le taux d’intégration. A propos du taux d’avancement des travaux de construction de l’usine et de l’échéance fixée pour son entrée en production, aucun détail n’a été donné, mis à part le fait que le constructeur chinois poursuit la réalisation de son projet et que son représentant local est tenu d’entreprendre l’importation avant la fin de l’année 2023. « Cette audience s’inscrit dans le cadre du suivi des dossiers de l’importation et de la fabrication des véhicules de la marque JAC en Algérie », a indiqué le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, dans son communiqué. Les représentants du constructeur chinois, quant à eux, ont fait état du « grand progrès d’avancement » de l’usine, notamment en ce qui concerne les « infrastructures qui abriteront les équipements nécessaires à la production des véhicules », selon le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. JAC, qui est une entreprise publique chinoise, n’a entamé le domaine de la construction automobile qu’au milieu des années 1990. Auparavant, l’entreprise se limitait à la fabrication de pièces détachées. Concernant leur futur usine de Aïn Temouchent, les Chinois envisagent de consacrer jusqu’à 40% de la production à l’exportation, soit 40.000 véhicules. En attendant la réalisation de l’usine, il a été question de passer en revue le programme d’importation de voitures pour la période 2023-2024, dont une partie sera « commercialisée avant la fin de l’année en cours suite à la finalisation de toutes les procédures liées à l’opération d’importation ». Par ailleurs, Ali Aoun a demandé aux représentants de JAC de « respecter l’ensemble de leurs engagements » et à « accélérer les opérations d’importation et de fabrication de voitures pour répondre à la demande des citoyens et contribuer au développement économique et industriel du pays ». Il est à rappeler que le concessionnaire Emin Auto fait partie des trois concessionnaires automobiles ayant été agréés par le Gouvernement, pour importer les voitures en mars dernier. Pour le moment, seul le concessionnaire de la marque italienne a entamé l’importation et la commercialisation. Bien que les quotas importés n’ont pas échappé à la spéculation, Ali Aoun, qui a visité il y’a une semaine l’usine FIAT d’Oran, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant au taux d’avancement des travaux de l’usine, en déclarant que le projet FIAT est un projet stratégique et structurant. Qu’en sera-t-il pour le Chinois JAC,sachant que l’Algérie exige désormais des concessionnaires automobiles de se lancer dans la fabrication automobile pour obtenir l’autorisation d’importer ?
Mohamed M
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