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Prise en charge des cantines scolaires et des écoles primaires : L’État au secours des communes pauvres

La rentrée scolaire, celle des élèves, prévue le19 septembre prochain, a été un des points phares inscrits au menu du Conseil des ministres, présidé avant-hier, mardi 12 septembre, par le chef de l’État, qui a une nouvelle fois montré toute l’attention qu’il porte à l’école, pour améliorer ses performances et permettre aux élèves d’entamer le retour aux classes dans les meilleures conditions possibles.En rapport avec cet objectif, des mesuresont été annoncées dans le communiqué du Conseil des ministres, dans une nouvelle approche concernant la prise en charge des écoles primaires, afin de soulager les ménages dont les moyens financiers sont limités.Il est ainsi question de l’exonération « des communes pauvres et défavorisés des charges et des coûts de la prise en charge des écoles primaires », une responsabilité qui incombera désormais pleinement à l’Etat, en vue de préserver la démocratisation de l’enseignement.Cette décision du Conseil des ministres répond en fait à une vieille revendication des présidents d’Assemblée Populaire Communale(APC), notamment les plus défavorisées, mais aussi les personnels de l’Éducation dans le primaire, qui ont de tout temps appelé à rattacher la gestion des écoles primaires au ministère de l’Éducation, à l’instar des cycles moyen et secondaire. Pour les cantines scolaires, Tebboune entend leur « accorder une importance particulière et exceptionnelle », spécialement celles des régions éloignées, « au vu de leur rôle majeur dans la préparation d’un climat sain garantissant une scolarisation optimale ».Un office national des cantines scolaires sera d’ailleurs mis en place, pour s’occuper de cet aspect logistique de la gestion des écoles primaires, qui ne sera plus à la charge des présidents d’APC, à compter de la prochaine saison.La responsabilité de la prise en charge et de la supervision directe de la rentrée scolaire incombera ainsiaux walis. Concernant la solidarité, un fonds de solidarité, supervisé par le secteur de la solidarité nationale, sera créé et chargé exclusivement de l’opération de solidarité scolaire, notamment pour la prime de scolarité, à laquelle l’État accorde une importance particulière, étant l’un des pivots de son caractère social.A propos de cette prime, que de nombreuses familles attendent impatiemment, pour procéder aux achats de fournitures qui n’ont pas échappé à l’inflation, elle sera versée au moins un mois avant la rentrée scolaire, à partir de l’année prochaine, précise le communiqué du Conseil des ministres.Le document met par ailleurs en relief les recommandations du président de la République pour « l’élaboration d’une approche prospective, prévoyant des réformes profondes, à même d’améliorer l’encadrement des élèves, à soumettre au prochain Conseil des ministres ». Ces mesures qu’on peut qualifier de « structurelles », sont les marqueurs d’une volonté des pouvoirs publics de rompre avec les replâtrages coutumiers des rentrées scolaires, pour aller au fond des choses et du coup, poser les assises d’une école de qualité.

H.Khellifi

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