La ville de Guelma a eu le privilège d’accueillir, du mardi 5 au samedi 16 septembre, le célèbre cirque Amar ayant fasciné tant de générations conservant un souvenir indélébile de ces moments magiques qui avaient meublé leur enfance. Le vaste terrain de sports de la cité Gahdour Tahar, située sur les hauteurs du chef-lieu, a abrité le grand chapiteau, la ménagerie des animaux, les conteneurs chargés de matériel et d’équipements spécifiques et les caravanes destinées à l’hébergement des artistes et du personnel, qui avaient suscité curiosité et engouement au sein de la population. Cet événement a bousculé la quiétude des autochtones, ravis de sortir de leur léthargie et de connaître les rouages du cirque Amar dont la renommée est internationale. C’est ce qui explique la présence à longueur de journée de nombreux badauds aux abords de ce site. Au dernier jour de spectacles du cirque, nous avons recueillis les avis des citoyens qui y avaient assisté. Azzedine, un retraité d’une société nationale, est catégorique : « Franchement, les tarifs des spectacles sont onéreux et ne sont pas à la portée des bourses modestes. Il est impossible à un père de famille d’acheter des billets d’entrée à 1.000, 1.500 et 2.000 dinars car son salaire mensuel ne le permet pas. Nous aurions souhaité des tarifs raisonnables à 500, 1.000 et 1.500 dinars puisque la vie est devenue chère ». Une mère de famille se mêle à la discussion : « J’ai dû consentir des sacrifices pour permettre à mes quatre enfants d’assister à un spectacle. En effet, les enfants ne veulent pas être privés de cirque et envient leurs camarades qui ont eu la chance d’assister au minimum à deux séances de spectacles ». Ammi Baki, un sexagénaire, poursuit : « Le programme proposé pour une durée de deux heures n’est aucunement riche. Pas de trapézistes, de girafes, d’ours, de chevaux, de singes, de tours de prestidigitation, au grand dam du public qui a dû se contenter de trois fauves, un tigre et deux lions, d’un alligator et de clowns ». D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens et reprochent aux responsables du cirque Amar de n’avoir pas innové en se contentant de numéros ordinaires pour meubler le temps imparti. Toutefois, le cirque Amar a tout de même offert des moments de loisirs inoubliables aux Guelmoises et Guelmois qui souffrent à longueur d’année de manque de distractions, à l’instar des autres métropoles du territoire national. Pragmatiques, ils ont consenti des sacrifices financiers pour découvrir le fameux cirque Amar qui a charmé tant de pays. Des citoyens souhaitent que leurs avis et suggestions seront pris en charge par les pouvoirs publics pour que le cirque soit accessible à toutes les bourses de notre société et que les programmes soient étoffés.
Hamid Baali
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