L’opération d’évaluation des dégâts de la sécheresse, de la grêle et des inondations en vue d’indemniser les agriculteurs sinistrés bat son plein à Oum El Bouaghi. En effet, la commission chargée du recensement des fellahs était sur le terrain, ces derniers jours, dans la wilaya. Cet intérêt porté aux professionnels du domaine a été accueilli avec enthousiasme. Ceux-là mêmes ont apprécié l’initiative des pouvoirs publics visant à atténuer les difficultés de ce secteur, qui est par ailleurs la vocation de la région. Ils insistent, néanmoins, sur la nécessité d’agir rapidement pour dédommager les concernés avant le mois de novembre, afin qu’ils puissent aborder la saison dans des conditions normales. A ce propos, notons que l’indemnisation se fait sur la base d’un ensemble de critères arrêtés par les experts, à savoir le rendement moyen à l’hectare, les dépenses et les factures présentées par les fellahs, ainsi que les travaux exécutés. A noter que cette opération permettra d’indemniser plus de 8.000 fellahs actifs dans la céréaliculture, pour lesquels 7.000 déclarations au total sont parvenues à la Caisse Régionale de Mutualité Agricole (CRMA). Cette dernière a mobilisé une dizaine d’experts ainsi que tous les moyens humains et matériels nécessaires pour la circonstance, avons-nous appris de sources concordantes. Il faut souligner, par ailleurs, que si le nombre d’agriculteurs dépasse les 22.000 dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, très peu d’entre eux souscrivent une police d’assurance auprès de la CRMA. À titre d’exemple, les statistiques indiquent que seulement 13 % du nombre total des fellahs ont souscrit une assurance durant la saison 2016-2017. Et leur réticence persiste, sinon comment expliquer qu’aucun des 400 fellahs victimes d’inondations, ayant subi des dommages considérables, ne soit assuré ? Quant à ceux victimes de la grêle (300), seuls 120 d’entre eux ont souscrit une assurance, selon des sources concordantes. Pourtant, les avantages offerts par la CRMA sont nettement plus importants que ceux proposés par les autres compagnies d’assurance.
K. Messaad
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