Mustapha Limani, le nouveau wali de Sétif, entre officiellement dans le vif du sujet. Le nouveau chef de l’exécutif de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants a été installé dans ses fonctions par Brahim Merad, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, en début de soirée du dimanche 17 septembre. Les besoins et aspirations d’une wilaya de plus de 2,8 millions d’habitants contraignent Limani à éplucher tous les dossiers, singulièrement les volets inhérents au développement d’unewilaya en « stand-by » depuis de longues années. La terrible crise sanitaire de la Covid-19 en a rajouté une couche. Attendant depuis un bail les « visites » de plusieurs ministres en charge des secteurs de la santé, de l’habitat, des ressources en eau, de l’industrie, des travaux publics et des transports, pour ne citer que ces secteurs connaissant moult problèmes et projets en souffrance, Sétif, dépourvue d’un deuxième centre hospitalo-universitaire, n’est plus une wilaya modèle. La preuve, le secteur de l’habitat va mal. Lancée en 2010, la méga-zone d’Ouled Saber, s’étendant sur une superficie de plus de 700 hectares, poireaute. Il en est de même pour la pénétrante Djendjen-El Eulma. Pourtant l’une des plus rentables structures du pays, l’aéroport 8 mai 1945 ne fonctionne toujours pas à plein régime. Demandées depuis des lustres, les nouvelles destinations ne sont toujours d’actualité, au grand dam des voyageurs et hommes d’affaires d’un bassin de plus de huit millions d’habitants. Les infrastructures sportives ne sont plus le fort de la wilaya de Sétif où de petites opérations, comme la réhabilitation de l’évitement nord du chef-lieu estimée à un coût de 80 milliards, périclitent, faute de financement. La rénovation de plusieurs établissements scolaires des différents paliers est l’autre sérieux dossier mis « en quarantaine » depuis longtemps. Des centaines, voire des milliers d’élèves poursuivent leur cursus scolaires dans des conditions pitoyables. Une telle situation n’offusque guère les responsables concernés. Sans être défaitiste, la mission de Mustapha Limani qui ne va pas évoluer dans un terrain inconnu puisqu’il a été chef de daïra du chef-lieu de 2006 à 2009 sera tout sauf une simple sinécure. Sans gros moyens financiers, le nouveau chef de l’exécutif aura du mal à atteindre les objectifs fixés.
A. Bendahmane
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