Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, s’apprête faire son bilan annuel. À la tête du gouvernement depuis le mois de juin 2021, il devra présenter, dans les prochaines semaines, son second bilan devant les parlementaires. Obligé par la Constitution de faire cet exercice, le premier responsable de l’exécutif prépare d’ores et déjà ses dossiers, en vue de défendre son action devant les deux chambres du parlement. Comme indiqué dans un communiqué émis par le Premier ministère, le Gouvernement a examiné avant-hier, mardi 19 septembre, « un avant-projet de déclaration de politique générale qui sera présentée au Parlement conformément aux dispositions de la Constitution ». « Le document en question intègre les données inhérentes à la concrétisation des actions engagées par les différents secteurs ainsi que le bilan d’étape des réalisations du Gouvernement pour l’année écoulée », souligne le même communiqué, sans s’étaler sur le contenu de cette déclaration. Celle-ci devra d’abord obtenir l’aval du conseil des ministres, avant d’être envoyée à l’Assemblée Populaire Nationale (APN) pour un débat, conformément à l’article 111 de la constitution. Ce dernier stipule que « le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, doit présenter annuellement à l’Assemblée Populaire Nationale, une déclaration de politique générale ». « La déclaration de politique générale donne lieu à débat sur l’action du Gouvernement. Ce débat peut s’achever par une résolution. Il peut également donner lieu au dépôt d’une motion de censure par l’Assemblée Populaire Nationale conformément aux dispositions des articles 161 et 162 », précise le même article. « Le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, peut demander à l’Assemblée Populaire Nationale un vote de confiance. Si la motion de confiance n’est pas votée, le Premier ministre ou le Chef du Gouvernement, selon le cas, présente la démission du Gouvernement. Dans ce cas, le Président de la République peut, avant l’acceptation de la démission, faire usage des dispositions de l’article 151 », ajoute également le document. Même si théoriquement, l’exercice ne devrait pas être difficile pour le Premier ministre, qui évoluera devant une assemblée qui ne compte que très peu de représentants de l’opposition, le rendez-vous pourrait lui réserver des surprises. Plusieurs sujets, en lien avec la gestion économique et sociale du pays, seront certainement évoqués et Aïmene Benabderrahmane pourrait être sérieusement gêné. Il a d’ailleurs déjà eu un avant-goût, sur la question de la pénurie des médicaments. En effet, un groupe de 51 députés l’a interpellé sur ce problème, il y a quelques jours. Le premier responsable du Gouvernement sera aussi questionné sur la cherté de la vie, l’inflation, ainsi que sur la flambée des prix de plusieurs produits de large consommation, qui font souffrir les ménages algériens. Que dira le Premier ministre ? Quel bilan fera-t-il ?
Samir Rabah
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