C’est une énième alerte que vient de lancer le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, sur la situation en Afrique et particulièrement au Sahel. Participant, hier vendredi 22 septembre à New York, à la réunion interministérielle de l’Union Africaine (UA), le chef de la diplomatie algérienne dresse un tableau des plus sombres sur la situation sécuritaire dans cette région. Dans son intervention, diffusée sur les pages officiellesdes réseaux sociaux du ministère,Attaf avertit sur la situation au Sahel « devenu un centre mondial du terrorisme ». Cette réunion préparatoire du sommet africain extraordinaire sur le terrorisme, prévu en 2024 au Nigéria a été, selon la même source, consacrée à l’examen des menaces terroristes croissantes, auxquelles sont confrontés les pays et les peuples d’Afrique. Selon le ministre, le terrorisme est devenu la « première » et la « principale menace » à la paix et à la sécurité sur le continent africain, en particulier dans la région du Sahel, qui a enregistré, dit-il, le « plus grand nombre de victimes au cours de l’année écoulée ». Ce faisant, il informe ses homologues des pays africains participants, de l’expansion du terrorisme au Sahel, en mettant en garde contre la présence dans la région « d’armées terroristes dotées d’armes modernes et contrôlant de vastes zones géographiques ». « Face à cette situation exceptionnelle, il est nécessaire de donner la priorité à la situation fragile de la région, qui compte les pays les plus pauvres du monde. Le Sahel abrite le plus grand nombre de foyers de crises, de tensions et de conflits », lance-t-il. Ahmed Attaf ajoute aussi une autre problématique, à savoir « le retour au premier plan du phénomène des changements anticonstitutionnels de gouvernements, ce qui, à son tour, a exacerbé les défis auxquels sont confrontés les pays et les peuples de la région ». Poursuivant, le ministre souligne l’importance d’adopter une nouvelle approche, dans la lutte contre le terrorisme, basée sur deux piliers fondamentaux : le développement et la sécurité. Dans ce sens, il réitère la volonté de l’Algérie à la tenue d’une conférence internationale sur le développement du Sahel, et l’adoption d’un nouveau modèle d’opérations de maintien de la paix, pour faire face aux défis posés par le fléau du terrorisme. Il faut rappeler que, depuis quelques jours, le nord du Mali, région connue pour une forte présence de groupes terroristes, vit au rythme d’un nouveau conflit armé, opposant la junte militaire du pays au mouvement de l’Azawad. Une situation qui ne fera qu’aggraver le risque sécuritaire dans la région.
Samir Rabah
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