Lors d’une visite inopinée à l’Établissement Public Hospitalier (EPH) El Ryad, spécialisé, rappelons-le, dans la chirurgie cardiaque, le wali de Constantine, Abdelkhalak Sayouda en l’occurrence, a décidé, avant-hier, jeudi 21 septembre, de suspendre l’intendant de cet établissement de santé publique. Une décision prise suite à un constat accablant dressé par le premier responsable de la wilaya. Dans des conditions « à la limite du tolérable », voire « catastrophiques », les patients de cet hôpital sont admis, lit-on dans un compte rendu publié sur la page Facebook officielle de la wilaya. De nombreuses lacunes ont effectivement été constatées aux services de l’établissement par le chef de l’exécutif de wilaya, d’où la colère qu’il a ressentie. Face à cette désolante situation, des mesures d’urgence ont été prises par Sayouda. En premier, des travaux de réhabilitation des services, par le biais d’entrepreneurs bénévoles, devraient être entamés dans les plus brefs délais afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients venant de plusieurs régions du pays. Deuxièmement, une étude devrait être réalisée en urgence par la commission des marchés pour l’acquisition, dès dimanche, des équipements médicaux nécessaires. Et si les interventions chirurgicales dans cette structure spécialisée sont aujourd’hui « gelées », ce serait à cause de ce triste constat auquel le premier responsable de la wilaya a adhéré sans cacher sa colère et son exaspération face aux conditions d’hospitalisation des patients avec lesquels il s’est longuement entretenu. Le wali s’est engagé à prendre les mesures qui s’imposent afin d’améliorer les conditions de prise en charge des patients. Ces derniers sont souvent contraints d’aller se faire opérer dans les cliniques privées, pour reprendre les propos d’une consœur, un constat que tout le monde, d’ailleurs, partage.
M. Kherrab
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