L’Algérie a-t-elle trouvé la parade à l’exode de l’élite médicale, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur ? A la veille de l’ouverture officielle de l’année universitaire 2023-2024, qu’il a supervisée à partir de Guelma, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Beddari, a fait des annonces qui vont dans ce sens. En effet, Baddari a déclaré à la télévision publique que cette rentrée universitaire sera marquée par le recrutement de 1.409 nouveaux maîtres-assistants, dans la filière des sciences médicales et 693 enseignants chercheurs dans différents centres de recherche. Tout en annonçant l’ouverture de six écoles de formation à distance, le ministre a martelé que c’est la première fois, depuis l’indépendance, que l’université procède au recrutement d’un seul coup d’un tel nombre de diplômés dans le domaine médical. Il n’a pas donné de détails sur les spécialités concernées, mais la mesure sonne comme une alternative offerte à ceux qui sont tentés, pour différentes raisons, par l’émigration vers l’Europe ou l’Amérique du nord. Selon lui, c’est une performance à inscrire aux réalisations du président de la République. Dans une déclaration inédite, le MESRS a affirmé que Abdelmadjid Tebboune vient « de concrétiser 11 sur ses 54 engagements, et c’est au profit de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ». Baddari a fait savoir que l’université a créé 117 bureaux d’études, afin de « fournir l’expertise et les études requises par l’économie nationale », ajoutant que « cette année a également vu la délivrance de 870 brevets par des chercheurs universitaires, avec l’espoir de délivrer plus de brevets d’inventions à l’avenir ». Il a en outre appelé les administrateurs universitaires à « développer les offres de formation avancée tout en assurant la concrétisation sur le terrain des accords de partenariat entre universités », il a exhorté les membres du corps professoral « à orienter les thèses au cours de l’année universitaire en cours vers des sujets créatifs qui conduisent à l’innovation afin que les étudiants soient des créateurs de richesse ». Par ailleurs, il n’a pas omis de parler du processus de numérisation et de la stratégie « zéro papier », indiquant que « l’université d’aujourd’hui doit être un centre d’expérience pratique et théorique » et ajoutant que « la base de la concurrence entre les nations réside dans le capital humain ».
Mohamed M
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